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Projet Zéro déchet famille d'Arlac premier bilan et revue de presse

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Ils ont réussi à faire maigrir leurs poubelles
Article de Sud Ouest du 10 mai 2018

Les familles du Défi presque zéro déchet ont obtenu des résultats significatifs depuis octobre. L’opération se terminera par une manifestation grand public le 23 juin.
Olivier delhoumeau
Cinquante familles d’Arlac étaient sur la ligne de départ du Défi presque zéro déchet, le 7 octobre dernier. Encadrée par le centre socioculturel du quartier, cette opération visait à amener le groupe à réduire drastiquement ses déchets ménagers par un profond changement de mode de vie. L’expérience engage les participants jusqu’au 23 juin, soit plus de huit mois, avec une méthode à suivre et des rendez-vous mensuels à honorer.
Qu’en est-il à quelques semaines du terme ? Les résultats sont-ils à la hauteur des espérances ? Les comportements sont-ils devenus plus vertueux ? Manifestement, oui. S’agissant des ordures ménagères (conteneur noir), la réduction du volume est de l’ordre de 29 %. Concernant la poubelle verte, le gain est un peu moindre tout en restant significatif : 20 % (lire ci-contre). Mais précisons à ce stade que huit familles ont abandonné en cours de route. Les 42 restantes représentent 153 habitants (adultes et enfants).
En lien avec Misango
Bien que volontaire, Hélène Ribaut admet ne pas être parmi les meilleurs élèves du Défi. Il faut dire qu’avec deux enfants en bas âge, le facteur couches-culottes s’avère très handicapant à la pesée… « Je n’ai pas été convaincue par les couches lavables », confie-t-elle.
Toutefois, la jeune femme s’est rattrapée par ailleurs. La pratique du compostage lui a notamment permis de retrancher les restes de fruits et légumes de la poubelle noire. « N’ayant pas de jardin, j’amène mes biodéchets au jardin partagé du Burck. J’y vais deux fois par semaine. À vélo. » Elle s’est aussi convertie au « stop pub » et au vrac pour limiter les emballages des courses alimentaires. Quant à l’habillage des enfants, « je fais de l’échange de vêtements avec d’autres familles. »
Tiphanie Armarolli, 33 ans, mère de deux enfants de 3 et 6 ans, est allée encore plus loin dans la démarche. Elle s’approvisionne en légumes et produits frais auprès d’une Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne), fabrique ses yaourts, les gâteaux des enfants, ainsi que les produits ménagers comme la lessive. « Avant, je sortais une poubelle de 50 litres tous les trois jours. Aujourd’hui, ce n’est plus qu’une fois toutes les deux semaines », avoue-t-elle. Ses maîtres mots : « L’organisation et l’anticipation. J’ai appris à réfléchir différemment », dit encore cette adepte des dépôts-ventes et des sites Internet.
Les 42 familles assidues ont été accompagnées tout au long de leur parcours par l’association Misango (« je change » en espéranto). Des ateliers se sont tenus chaque mois au centre social. « On a mis en place des outils d’intelligence collective pour leur permettre d’aller plus loin. Les défis à relever n’étaient pas imposés. On s’adaptait aux demandes individuelles, partant du principe que le libre choix favorise les changements pérennes », détaille Anaïs Bouzon, cofondatrice de la structure. Participant à l’opération, l’élu Gérard Chausset témoigne : « Nous n’avons pas la prétention d’être un modèle pour les autres, nous souhaitons simplement montrer des pistes. Chacun fait ses arbitrages en fonction de ses contraintes. »
L’opération s’achèvera le 23 juin par l’organisation d’un village zéro déchet à Arlac, accessible au public. Une vingtaine d’associations et de producteurs locaux y participeront.

Premier bilan au 30 avril 2018
Premiers éléments de bilan de la démarche presque  Zéro déchet des familles du quartier d’Arlac de Mérignac au 30 avril 2018
​Nous avons évalué le potentiel de déchets évités avec deux mois de référence octobre et avril.
Il y a 42 familles pour 153 habitants.
Il est vrai qu'une grande partie des familles étaient déjà sensibilisées à la prévention des déchets.​
La projection de production de déchets poubelle noire sur un an sur la base du mois d'Octobre, mois zéro, est de 6789 kg pour les 153 habitants ou 42 familles, soit 44 kg habitant, même avec une marge d'erreur de 10%, on est loin des ratios de la Métropole.
Le DEFI a permis de gagner 29 % soit 1953 kg, près de 2 tonnes sur une projection de 12 mois, soit 31 kg/n habitant. A savoir, la production moyenne de déchets sur BDX MPOLE est 248 kg/n habitant!
En ce qui concerne les recyclables, poubelle verte, la projection de production de déchets poubelle verte sur un an sur la base du mois d'Octobre, mois zéro, est de 4836 KG. Le DEFI a permis de gagner 20% soit 800 kg. Nous sommes passés de 25 kg à 20 hg/an/habitant sur le DEFI.
​Il y a bien sûr une marge d'erreur et approximation, ​mais on peut conclure que la prévention des déchets est le moyen le plus efficace pour réduire la production de déchets.
Opération presque zéro déchet de la famille
Des exemples de mise en œuvre de modifications des comportements ou des achats
Les modifications mises en œuvre afin de tendre vers le zéro déchet :
Par exemple Avant l’opération ce qui était fait :

  • compostage
  • achat de légume à l’AMAP
  • achat de certains produits en vrac (riz, amande, couscous)
  • tri systématique des déchets
  • une attention particulière au gaspillage
  • pas d’achat de plats cuisinés ou de façon exceptionnelle
  • une cuisine faite maison

Ce qui n’était pas fait par exemple :

  • stop pub
  • si certains produits étaient écologiques avec une utilisation du vinaigre blanc et bicarbonate pour certains usages, il n’y a avait pas de réflexion poussée sur la réduction des déchets et emballage pour les produits ménagers d’usages courants.
  • Idem pour certains produits comme les goûters, les petits déjeuners, notamment

 
Ce qui a été mis en œuvre rapidement par exemple:

  • la fabrication des produits ménagers comme le liquide vaisselle, linge et les récurrents.
  • Une attention plus particulière au tri.
  • Une augmentation de l’achat de produits en vrac.
  • La fabrication des yaourts
  • Autres exemples

Ce qui a été mis en œuvre progressivement par exemple:

  • L’arrêt d’achat de certains produits au supermarché comme la viande, la charcuterie (jambon) et l’achat systématique au détail sans emballage avec récipient maison.
  • L’arrêt des Sopalin, coton démaquillant
  • La transformation du petit déjeuner pour certains membres de la famille avec céréales en vrac, zéro biscuit
  • La moindre utilisation et la substitution partielle de certains produits d’usage personnel comme la mousse à rasée par le savon à barbe, le shampoing par le shampoing sec, les gels douche par le savon de Marseille. Si l’arrêt de certains de ses produits n’est pas complet, l’usage reste exceptionnel.
  • La transformation des goûters et des petits déjeuners très générateurs d’emballages.
  • L’augmentation de l’achat en vrac (farine sucre sel poivre pâte (un peu).
  • Epilation électrique à la place des bandes cire jetables.

Ce qui a été abandonné ou repoussé par exemple :

  • le dentifrice au bicarbonate pâte à tartiner confiture maison
  • le liquide lave-vaisselle
  • les mouchoirs papiers mais composté
  • hygiène féminine
  • quelques produits alimentaire gruyère, lardon (en cours)

Marge de progression par exemple:

  • achat en vrac sur certains produits (huile vinaigre condiment notamment)
  • mouchoirs produits d’hygiène,
  • journaux, reste un abonnement quotidien, 1 kg semaine.
  • Et multiples petites choses

Sur le plan pratique, les principaux freins rencontrés sont par exemple (le déficit de commerces de proximité, la dispersion des sources d’approvisionnement (super marché, marché, biocoop, recharge, so bio, petits commerces), des prix parfois très élevés, pourquoi le vrac est parfois plus cher que le détail, les différences de goût notamment pour les enfants et ados, le temps passé etc),
 
Les points positifs sont par exemple (la qualité des produits, la satisfaction d’y arriver, la satisfaction de fabriquer soi-même, des économies financières pour certains produits, le gain écologique individuel et collectif, repenser sa consommation, permet une alimentation encore plus saine, réfléchir au sens de la consommation etc).
 
 
 
 
 
 

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