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Pollution au dieldrine sur la métropole bordelaise : après plus de 40 ans d’interdiction les traces sont encore là.

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19/20 Edition locale

Dossier et Revue de Presse

La réponse du Préfet en pièce jointe

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Communiqué de Presse – 23 mars 2016

Pollution au dieldrine sur la métropole bordelaise : après plus de 40 ans d’interdiction les traces sont encore là.

Plusieurs sources concordantes nous ont alertés sur la présence de traces de dieldrine, molécule organochlorée hautement toxique, à des taux supérieurs aux limites maximales de résidus (LMR), sur des légumes (cucurbitacés notamment) issus de la production agricole du territoire métropolitain, cette détection faisant suite à des contrôles effectués par des services de l’Etat depuis l’été dernier.

D’après les premiers éléments en notre possession, il semble que les taux détectés ne constituent pas de danger immédiat pour les consommateurs. La présence de ce polluant  ne constitue pas forcément une pollution des productions.

Pour autant, des préconisations auraient été faites par les services de l’Etat envers certains producteurs.

Bordeaux Métropole n’est probablement pas le seul territoire concerné en France puisque ce pesticide mélangé à la potasse a été très largement utilisé à partir des années 1950 à des fins agricoles pour le traitement des sols et des semences, avant son interdiction en France en 1972 pour l’agriculture et en 1992 de façon générale.

Néanmoins, cette information nous interpelle particulièrement à l’heure où la question des pesticides est très prégnante et sensible dans notre département, suite aux révélations sur les pesticides employés dans la viticulture notamment.

Après plus de 40 ans d’interdiction, les traces sont encore présentes dans le milieu naturel et constituent une véritable préoccupation environnementale et économique pour les producteurs.

Il est plus que temps de lancer une rénovation en profondeur de l’agriculture dite « conventionnelle » vers une agriculture durable. En attendant, nous demandons des mesures d’accompagnement pour les producteurs locaux et une information des consommateurs, ci-joint le courrier adressé au Préfet le 17 Mars.

 

Nous vous convions à un point presse sur ce dossier :

Mercredi 23 mars à 10h30

dans les bureaux du groupe EELV de Bordeaux Métropole

(Hôtel de la Métropole, 11ème étage)

 

Gérard Chausset

Président du groupe des élus écologistes de Bordeaux Métropole

06 62 48 74 92

 

Pièce jointe : courrier adressé au Préfet de Région le 17 Mars 2016

 

Courrier adressé au Préfet

 

                                                                                                       Bordeaux, le 17 mars 2016

 

Objet : Pollution au dieldrine au sein de la production agricole de la métropole bordelaise

 

Monsieur le préfet,

Plusieurs sources concordantes nous ont alertés sur la présence de traces de dieldrine, molécule organo-chlorée hautement toxique, à des taux supérieurs aux limites maximales de résidus (LMR), sur des légumes (cucurbitacés notamment) issus de la production agricole du territoire métropolitain, cette détection faisant suite à des contrôles effectués par des services de l’Etat depuis l’été dernier.

La ceinture maraîchère de Bordeaux Métropole n’est probablement pas le seul territoire concerné en France puisque ce pesticide a été très largement utilisé à partir des années 1950 à des fins agricoles pour le traitement des sols et des semences, avant son interdiction* en France en 1972 pour l’agriculture et en 1992 de façon générale.

Néanmoins, cette information doit vous interpeller particulièrement à l’heure où la question des pesticides est très prégnante et sensible dans notre département, suite aux révélations sur les pesticides employés dans la viticulture notamment.

D’après les premiers éléments en notre possession, il semble que les taux détectés ne constituent pas de danger immédiat pour les consommateurs. Pour autant, des préconisations auraient été faites par vos services à certains producteurs. C’est pourquoi il apparaît nécessaire que des études soient diligentées pour à la fois détecter les sources de cette pollution, préserver le milieu naturel (ce produit est ainsi hautement toxique pour les milieux aquatiques) et protéger la population.

Face à la présence avérée de dieldrine sur des légumes et parcelles métropolitains, avez-vous missionné une étude sanitaire de l’ANSES sur ce produit spécifique ?

S’il s’avérait qu’une pollution au dieldrine, produit interdit rappelons-le, impactait en effet le territoire métropolitain, nous demandons également qu’une étude sur les répercussions éventuelles sur le milieu naturel du Parc des Jalles soit menée et que des actions de réparation du préjudice écologique‎ soient engagées.

Tout en étant conscient que l’information concernant les problématiques sanitaires et environnementales est un exercice délicat, dans la mesure où plusieurs agriculteurs sont informés de la détection de dieldrine sur leurs parcelles et plusieurs consommateurs ont  connaissance de la présence de dieldrine sur des légumes qu’ils ont achetés, quel type de dispositifs envisagez-vous de mettre en place pour à la fois garantir une information transparente des élus et des citoyens, et communiquer sur le sujet ?

Je me tiens évidemment à votre entière disposition pour échanger sur le sujet.

Je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, à l’assurance de mes salutations respectueuses.

                                                                               

                                                                          Gérard Chausset

Président du groupe Europe Ecologie les Verts de Bordeaux Métropole

Adjoint au Maire de Mérignac

*Arrêté du 2 octobre 1972 (JO du 25 octobre 1972) : interdiction d’emploi de la dieldrine en agriculture.

Décret n° 92-1074 du 2 octobre 1992 (JO du 4 octobre 1992) relatif à la mise sur le marché, à l’utilisation et à l’élimination de certaines substances et préparations

dangereuses : interdiction de mise sur le marché et d’utilisation de la dieldrine et des préparations en ren fermant.

20 MINUTES

Bordeaux Métropole: Des traces d'un pesticide interdit depuis 1972 relevées sur des courgettes

ENVIRONNEMENT Les services de l'Etat ont fait des contrôles sur des exploitations maraîchères de l'agglomération cet été et relevé les traces d'un pesticide interdit depuis 44 ans. L'écologiste Gérard Chausset demande au préfet un plan d'urgence...

Illustration de courgettes. Illustration de courgettes. - MYCHELE DANIAU / AFP

Elsa Provenzano

  •  
    • Publié le 23.03.2016 à 13:13
    • Mis à jour le 23.03.2016 à 13:17

Cet été, les services de l’Etat ont découvert des résidus de Dieldrine et de Chlordane sur des courgettes lors de contrôles d’exploitations maraichères locales. Ces deux insecticides autorisés dans les années 50/60 ont été interdits en agriculture en France en 1972 et dans les autres secteurs depuis 1992.

« bio accumulation » dans les sols

Alerté par les consommateurs d’une AMAP il y a une semaine, Gérard Chausset, président du groupe Europe Ecologie les Verts (EELV) de Bordeaux Métropole, a écrit au préfet de la Gironde le 17 mars en lui demandant de lancer des études pour en savoir plus sur cette pollution. « Il s’agit de bio accumulation : les pesticides d’hier on les retrouve aujourd’hui et les pesticides d’aujourd’hui, on les retrouvera demain », souligne-t-il.

>> A lire aussi : Gironde: La préfecture demande son avis au public pour un nouvel arrêté sur les pesticides

L’élu précise qu’à sa connaissance « les taux détectés ne constituent pas de danger immédiat pour les consommateurs ». La préfecture aurait néanmoins donné des préconisations à certains producteurs dont les parcelles sont concernées.

« Il faut soutenir les maraîchers qui sont victimes dans cette affaire et développer un plan d’urgence pour le département dont la richesse repose sur son patrimoine naturel », estime l’élu EELV.

Changer de modèle agricole

Pour Gérard Chausset, cette nouvelle découverte confirme les dangers des pesticides et doit inciter à une réflexion globale sur l’agriculture et pas seulement sur la viticulture dont on a beaucoup parlé dernièrement. « Il faut lancer une conversion de notre modèle agricole, aujourd’hui on connaît la permaculture, l’agrobiologie etc. Est-ce qu’on trouve normal de retrouver des pesticides presque 45 ans après dans les sols ? », lance-t-il.

>> A lire aussi : Pesticides : « Des études on en fait plein et pendant ce temps, les agriculteurs et les enfants crèvent !»

Il estime qu’il y a une aspiration des citoyens « et pas seulement des bobos » à une nourriture saine, qui doit être accessible à tous.

Pas de risques pour les consommateurs selon la chambre d’Agriculture

« Les 126 parcelles où sont cultivés des légumes dans Bordeaux Métropole ont toutes été analysées pour déterminer la présence ou non de ces molécules. Cela a permis la mise en place par les services de l’Etat, avec les producteurs, d’un plan de suivi et de contrôle des produits avant leur commercialisation pour garantir leur conformité. Les consommateurs peuvent donc se rassurer : aucun légume non conforme ne peut se retrouver sur les étals », écrit la chambre d’Agriculture de la Gironde dans un communiqué.

La préfecture de la Gironde devrait s'exprimer sur ce dossier dans la journée.

 

SUD OUEST

Bordeaux : des traces de pesticides dans des courgettes issues du maraîchage

A la Une / Bordeaux  /  Publié le 23/03/2016 . Mis à jour à 12h24 par Denis Lherm

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Les taux détectés ne constituent pas un danger immédiat pour le consommateurLes taux détectés ne constituent pas un danger immédiat pour le consommateur ©

archives Guillaume Bonnaud

Des contrôles réalisés l'été dernier ont révélé la présence de résidus de dieldrine et de chlordane, pesticides interdits depuis 1972. L'élu écologiste Gérard Chausset écrit au préfet pour réclamer un plan d'urgence en Gironde

Des contrôles réalisés durant l'été dernier par les services de l'Etat sur des marchés de primeurs en Gironde ont révélé la présence de résidus de dieldrine et de chlordane, des pesticides interdits depuis 1972.

Ces molécules ont été trouvées dans des lots de courgettes issus de maraîchers de l'agglomération de Bordeaux.

La rédaction vous conseille

"Les produits employés à l'époque continuent de polluer les sols plus de quatre décennies après"

La présence de ces molécules phytosanitaires dans des légumes 44 ans après l'interdiction des pesticides dont elles proviennent ne signifie pas que des vieux stocks ont été utilisés, mais que les produits employés à l'époque continuent de polluer les sols plus de quatre décennies après.

Cette affaire qui remonte à l'été dernier est révélée ce mercredi par l'élu écologiste de Mérignac Gérard Chausset, chef de file EELV à Bordeaux Métropole. Selon ce dernier, "il semble que les taux détectés ne constituent pas un danger immédiat pour les consommateurs".

Propos confirmé par la Chambre d'agriculture de la Gironde, qui publie un communiqué ce mercredi pour indiquer que "les 126 parcelles où sont cultivés des légumes dans Bordeaux Métropole ont toutes été analysées pour déterminer la présence ou non de ces molécules".

Un plan de suivi a été mis en place avec les maraîchers. Selon la Chambre d'agriculture, "les consommateurs peuvent donc se rassurer : aucun légume non conforme ne peut se retrouver sur les étals".

"Changer de modèle"

Mais pour Gérard Chausset, l'affaire ne peut s'arrêter là. Il vient en effet d'écrire au préfet de la Gironde, Pierre Dartout, pour réclamer un plan d'urgence visant à aider les agriculteurs et les viticulteurs à "changer de modèle. Ce n'est pas spécifique à la Gironde parce qu'on trouve ces pesticides partout. Cela pose la question de notre modèle agricole. La Gironde, c'est quoi ? Un patrimoine naturel a préserver. S'il l'on ne se soucie pas de la façon dont on le cultive, on ne préserve pas notre territoire. Cette affaire montre que si les pesticides d'hier sont dans les légumes d'aujourd'hui, ceux que l'on utilise actuellement, on les retrouvera demain."

De manière plus immédiate, l'élu demande aussi au préfet quelles dispositions il compte prendre pour garantir une information transparente des élus et des citoyens. Car il est vrai que jusqu'à présent, la découverte de ces résidus n'avait donné lieu à aucune communication.

BORDEAUX 7

Pesticides détectés dans des courgettes : la pollution des sols en question

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Des traces de pesticides interdits dans l’agriculture depuis 1972 ont été détectées l’été dernier dans un lot de courgettes issues d’une exploitation maraichère de l’agglomération. Ces résidus ne viennent pas d’une utilisation récente de ces produits, mais résultent de la contamination du sol, encore réelle plus de 40 ans après l’interdiction.

 

Découvert l’été dernier

Le contrôle ne date pas d’hier. Il a été effectué à la demande de la préfecture sur un marché girondin l’été dernier. Les légumes concernés ont ensuite été détruits, et la préfecture a ordonné le contrôle des 126 parcelles de l’agglo où sont cultivés des légumes. Pour autant, la contamination n’a pas été rendue publique, pas plus que la réunion d’information organisée, selon Sud Ouest, en préfecture début 2016 à destination des maraîchers de l’agglo. C’est un élu écologiste, Gérard Chausset, qui a décidé de révéler ce dossier hier.

Quels pesticides, quels risques ?

Les deux pesticides concernés sont le dieldrine et de chlordane. Très utilisés dans l’agriculture pendant des décennies, ils ont été interdits une fois leur toxicité démontrée. Le dieldrine atteint le système nerveux et le foie, il est interdit en agriculture depuis 1972 après avoir été massivement utilisé, dans tous les autres domaines (notamment le traitement des bois contre les termites) depuis 1992. Même topo pour le chlordane, un insecticide interdit car possiblement cancérigène. ?Les traces de ces deux produits trouvées sur le lot de courgettes l’été dernier ne sont pas assez concentrées pour représenter en principe un danger pour la santé humaine, a précisé hier l’élu écologiste. ?Les prélèvements faits sont en effet malgré tout conformes à la législation. Mais un plan de contrôle des produits avant commercialisation a tout de même été mis en place et un suivi des productions maraichères de l’agglo sera effectif pendant tout 2016. La Chambre d’agriculture de la Gironde se voulait donc hier rassurante : « les consommateurs peuvent se rassurer : aucun légume non conforme ne peut se retrouver sur les étals.»

La pollution de demain?

Plus que le danger immédiat de consommer ces légumes, c’est la question de la persistance de la pollution des sols qui se pose. « Cette affaire montre que si les pesticides d’hier sont dans les légumes d’aujourd’hui, ceux que l’on utilise actuellement, on les retrouvera demain,» estime ainsi Gérard Chausset. ?L’élu écologiste demande donc un plan d’action avec des aides à destination des agriculteurs pour leur permettre de « changer de modèle ». « Il est plus que temps de lancer une rénovation en profondeur de l’agriculture dite « conventionnelle » vers une agriculture durable,» estime-t-il. ?Il demande aussi une plus grande transparence envers les consommateurs sur ces sujets. •

Photo : Des résidus de dieldrine et de chlrodane ont été détectés l’été dernier © Guillaume Bonnaud / Sud Ouest

BFM TV

Gironde: des résidus de pesticides interdits depuis 1972 retrouvés dans des légumes

Mis à jour le 23/03/2016 à 15h06

 

 

Des résidus de pesticides interdits depuis 1972 ont été retrouvés dans des lots de courgettes. - Flikr - Tony Hisgett

Des résidus de pesticides interdits depuis 1972 ont été retrouvés dans des lots de courgettes provenant de maraichers l’agglomération de Bordeaux. Un élu écologiste à demandé au préfet la mise en place d’un plan d’urgence en Gironde.

Des contrôles réalisés l’été dernier par les services de l’Etat sur des marchés girondins ont révélé des traces de dieldrine et de chlordane, pesticides interdit depuis 1972, dans des lots de courgettes en provenance de maraichers de la région de l’agglomération de Bordeaux, selon nos confères de Sud Ouest. Leur présence ne signifie pas que des vieux lots de ces produits phytosanitaires ont été utilisé récemment mais que les sols continuent toujours d’être pollués par ces molécules, 44 ans après leur interdiction sur le marché.

Pas de danger pour les consommateurs

Cette affaire a été révélée par l’élu écologiste de Mérignac, Gérard Chausset, pour qui “ les taux détectés ne constituent pas un danger immédiat pour les consommateurs”. La chambre d’agriculture de la Gironde, a quand à elle indiqué que “"les 126 parcelles où sont cultivés des légumes dans Bordeaux Métropole ont toutes été analysées pour déterminer la présence ou non de ces molécules" avant de rassurer les consommateurs, "un plan de suivi a été mis en place avec les maraîchers. Les consommateurs peuvent donc se rassurer : aucun légume non conforme ne peut se retrouver sur les étals."

Le préfet saisi de la question

Néanmoins, l’élu EELV a écrit au préfet de Gironde afin de réclamer un plan d’urgence qui vise à aider les agriculteurs et viticulteurs à “changer de modèle”. “S'il l'on ne se soucie pas de la façon dont on le cultive, on ne préserve pas notre territoire. Cette affaire montre que si les pesticides d'hier sont dans les légumes d'aujourd'hui, ceux que l'on utilise actuellement, on les retrouvera demain”. Gérard Chausset a également demandé au préfet de prendre des dispositions afin de garantir une information transparente des élus et des citoyens. Car comme le rappelle Sud Ouest, la découverte de ces résidus n’avait donné lieu à aucune communication.

Bordeaux 7

Pesticides détectés dans des courgettes : la pollution des sols en question

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Jeudi, 24 Mars 2016 00:25

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http://www.bordeaux7.com/images/stories/courgettes_SO_GB.jpg

Des traces de pesticides interdits dans l’agriculture depuis 1972 ont été détectées l’été dernier dans un lot de courgettes issues d’une exploitation maraichère de l’agglomération. Ces résidus ne viennent pas d’une utilisation récente de ces produits, mais résultent de la contamination du sol, encore réelle plus de 40 ans après l’interdiction.

 

Découvert l’été dernier

Le contrôle ne date pas d’hier. Il a été effectué à la demande de la préfecture sur un marché girondin l’été dernier. Les légumes concernés ont ensuite été détruits, et la préfecture a ordonné le contrôle des 126 parcelles de l’agglo où sont cultivés des légumes. Pour autant, la contamination n’a pas été rendue publique, pas plus que la réunion d’information organisée, selon Sud Ouest, en préfecture début 2016 à destination des maraîchers de l’agglo. C’est un élu écologiste, Gérard Chausset, qui a décidé de révéler ce dossier hier.

Quels pesticides, quels risques ?

Les deux pesticides concernés sont le dieldrine et de chlordane. Très utilisés dans l’agriculture pendant des décennies, ils ont été interdits une fois leur toxicité démontrée. Le dieldrine atteint le système nerveux et le foie, il est interdit en agriculture depuis 1972 après avoir été massivement utilisé, dans tous les autres domaines (notamment le traitement des bois contre les termites) depuis 1992. Même topo pour le chlordane, un insecticide interdit car possiblement cancérigène. ?Les traces de ces deux produits trouvées sur le lot de courgettes l’été dernier ne sont pas assez concentrées pour représenter en principe un danger pour la santé humaine, a précisé hier l’élu écologiste. ?Les prélèvements faits sont en effet malgré tout conformes à la législation. Mais un plan de contrôle des produits avant commercialisation a tout de même été mis en place et un suivi des productions maraichères de l’agglo sera effectif pendant tout 2016. La Chambre d’agriculture de la Gironde se voulait donc hier rassurante : « les consommateurs peuvent se rassurer : aucun légume non conforme ne peut se retrouver sur les étals.»

La pollution de demain?

Plus que le danger immédiat de consommer ces légumes, c’est la question de la persistance de la pollution des sols qui se pose. « Cette affaire montre que si les pesticides d’hier sont dans les légumes d’aujourd’hui, ceux que l’on utilise actuellement, on les retrouvera demain,» estime ainsi Gérard Chausset. ?L’élu écologiste demande donc un plan d’action avec des aides à destination des agriculteurs pour leur permettre de « changer de modèle ». « Il est plus que temps de lancer une rénovation en profondeur de l’agriculture dite « conventionnelle » vers une agriculture durable,» estime-t-il. ?Il demande aussi une plus grande transparence envers les consommateurs sur ces sujets. •

Photo : Des résidus de dieldrine et de chlrodane ont été détectés l’été dernier © Guillaume Bonnaud / Sud Ouest

Sud Ouest 15 h 30

Pesticides dans les courgettes : 12 maraîchers concernés dans la zone des Jalles

A la Une/Bordeaux / Publiéle 24/03/2016 .Mis à jour à11h37parDenis Lherm

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La préfecture détaille son plan d'actionLa préfecture détaille son plan d'action©

archives Vidal Thierry Daniel

12 exploitants de la zone maraîchère des Jalles vont devoir appliquer plusieurs mesures visant à garantir la conformité des légumes, selon un plan d'action détaillé par la préfecture

Après la révélation hier par l'élu mérignacais Gérard Chausset, chef de file EELV à Bordeaux Métropole, de la découverte de résidus de pesticides interdits depuis 1972 dans des lots de courgettes, l'été dernier sur des marchés en Gironde, la préfecture détaille ce jeudi matin dans un communiqué le plan d'action proposé par l'Etat aux maraîchers.

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Ces derniers sont producteurs de légumes dans la zone maraîchère des Jalles, dans le nord-ouest de l'agglomération de Bordeaux. Les parcelles concernées sont situées sur les communes de Blanquefort, Le Bouscat, Bruges, Eysines, Le Haillan, Saint-Aubin-de-Médoc, Saint-Médard-en-Jalles et le Taillan-Médoc.

"Des investigations complémentaires menées entre novembre et décembre 2015 dans les sols d'une trentaine d'exploitations ont mis en évidence la présence de ces deux molécules (dieldrine et chlordane, NDLR) à des taux très variables en fonction de la localisation des parcelles", indique la préfecture.

La dieldrine et le chlordane sont des pesticides très utilisés à partir des années 50 mais interdits dans l'agriculture depuis 1972 (et partout ailleurs depuis 1992).

Le plan d'action de la préfecture repose sur trois actions :

- la mise en culture de végétaux les moins accumulateurs là où les taux de pesticides sont les plus élevés, en évitant les cucurbitacées sur les parcelles concernées

- un plan de surveillance renforcé des végétaux issus de la zone des Jalles "qui permettra de confirmer l'innocuité des légumes racines produits sur place".

- le contrôle systématique des végétaux les plus accumulateurs lorsque leur culture ne peut être déplacée sur d'autres parcelles.

Ce plan s'applique à douze exploitations de la zone des Jalles pour toute la campagne de production de 2016.

 

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