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Urbanisme commercial il faut deconstruire ! article de presse et intervention en bureau de la comunauté urbaine

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GROUPE DES VERTS
Bureau du 14 janvier 2010

Note de préparation pour le Bureau

Urbanisme commercial : passer à l’action

Ce rapport fait à nouveau état du suréquipement commercial de notre agglomération, suréquipement qui, au regard des chiffres délivrés par l’observatoire des bilans de CDEC/CDAC, s’accentue : + 101 253 m² autorisés en 18 mois pour la grande distribution, soit une augmentation de 14% par rapport au volume de m² à fin 2007 (incluant les autorisés non réalisés).

Les chiffres présentés aujourd’hui sont édifiants :

 Pour mémoire, en 2007, notre agglomération était déjà en situation de suréquipement commercial par rapport aux autres agglomérations (1M de m² contre moins de 900 000 dans les agglomérations toulousaine et nantaise) et le département de la Gironde accusait une surdensité commerciale de +7,6% en matière de GMS alimentaire, de +36% pour la Culture et les loisirs et +17,3% pour l’équipement de la maison.

Nous avions alors alerté le Président de la Communauté urbaine de l’époque, Alain Rousset, sur cette accélération massive de l’urbanisation commerciale.

Force est de constater aujourd’hui que nous n’avons pas véritablement su infléchir cette tendance :

Les 160 000 m² autorisés et non réalisés à la date de l’état des lieux de l’offre commerciale de 2007 viennent et viendront s’ajouter à l’offre commerciale existante et correspondent à une augmentation de 24,5% de l’offre dans notre agglomération par rapport à ce qui était déjà construit en 2007. Finalement, se poursuit un rythme finalement assez proche de celui observé entre 1999 et 2004 (+30% je vous le rappelle).

Certes, le rééquilibrage entre les 2 rives qui s’amorce est une bonne chose, mais si l’on souhaite atteindre nos objectifs en terme de nombre de m² commerciaux rapportés à la population, il nous faudra aller plus loin que simplement refuser la création de nouveaux pôles commerciaux d’envergure.

Afin d’éviter que la progression du rouleau compresseur de la grande distribution reste supérieure à l’évolution démographique, il nous faut d’ores et déjà mener un travail important sur les sites existants, notamment en envisageant :

  d’améliorer la qualité des implantations qui est effectivement médiocre à de nombreux points de vue : qualité architecturale et paysagère, qualité environnementale et énergétique, desserte en transports en commun et en modes doux

  de déconstruire et réorienter certains sites, notamment des sites en déclin

  de réhabiliter et densifier les zones commerciales

Pour conclure, je retiens donc 4 points dans ce rapport :
1) la création d’un observatoire du commerce est une proposition intéressante et nécessaire pour mieux appréhender l’état de la demande et de l’offre dans notre agglomération.
2) la méthode négociée est également un moyen d’action à explorer et pour ma part, je suis favorable à ce que la CUB fasse preuve d’initiative en se positionnant contre le développement des caisses automatiques dans les GMS et en oeuvrant pour une démarche vertueuse des opérateurs commerciaux en la matière
3) nous attendons avec beaucoup d’intérêt les conclusions du cabinet spécialisé, notamment concernant les politiques de régulations mises en œuvre ailleurs, car pour le moment, particulièrement en ce qui concerne la revitalisation commerciale des centres bourgs, le rapport ne propose pas véritablement d’actions concrètes.

Et pour terminer, je vous fais 2 propositions, Monsieur le Président :
4) que l’on poursuive le moratoire sur les nouvelles implantations commerciales
5) que l’on mette en place un plan de densification des zones commerciales existantes avec des opérations de déconstruction et de réhabilitation des sites existants.

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