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Rupture avec les Habitudes de Maryan CHARUAU de Sud Ouest

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CUB. — Les Verts invitent tous les élus communautaires à rompre avec l’actuelle politique afin de dégager des ressources financières

Les Verts prônent la rupture avec les habitudes : Maryan Charruau

Le fond et les fonds. Thème central du projet des Verts de la Communauté urbaine de Bordeaux en vue des élections municipales. « Le problème de fond(s), c’est que la CUB agrège des politiques nouvelles développement durable, transports, politique foncière... sans revisiter ses politiques anciennes. Donc, beaucoup de projets ne pourront trouver de financement. Aussi convient-il d’arrêter certaines politiques menées depuis vingt ans. Cela suppose des choix », concède Gérard Chausset. Hier matin, le vice-président des Verts à la CUB a justement évoqué des pistes, voire des orientations budgétaires, pour l’agglomération bordelaise. « Faut-il poursuivre les investissements en l’état en matière de voirie et continuer les mêmes aménagements ? Il faut réfléchir au coût du pont Bacalan-Bastide qui, si le projet est finalisé, s’élèvera à 140 millions d’euros ! En même temps, il convient d’avoir une véritable politique foncière. La CUB n’a aucune maîtrise de ce dossier. Elle dispose de 40 hectares de réserve foncière, c’est-à-dire rien du tout. »

Privé-public. « Alors qu’on se lance dans la troisième phase du tramway, en vingt ans, la CUB n’a pas su créer les outils nécessaires pour constituer ces fameuses réserves notamment en termes de préemption. Au lieu de s’équiper d’un établissement public foncier, il sera d’ordre privé. Que voit-on actuellement dans les corridors du tram ? Les privés ont pris la main : Eiffage, Bouygues et Pichet. C’est dramatique pour le logement social, analyse l’élu mérignacais. Et pour les Verts, il est hors de question de ralentir l’évolution du tram. Jeudi (1), le bureau de la CUB a évoqué cette hypothèse, mais n’a pas encore arbitré. »
« Il faut être ambitieux pour le foncier car cela concerne aussi le développement économique, la préservation de l’environnement, la biodiversité. Si rien n’est fait, dans quinze ou vingt ans, l’urbanisation de l’agglomération sera totale. » Gérard Chausset pointe du doigt le problème des déchets. « La CUB ne doit pas s’engager sur le projet 2020-2022 concernant l’incinérateur de Cenon. Il faut absolument s’arrêter aux environs de 2015. Le dossier est actuellement en discussion et nous sommes inquiets. Nous prônons une politique de réduction des déchets allant au-delà du seul tri, même s’il faut l’imposer partout. Actuellement, peu de logement vertical de la CUB pratique le tri ! »

Redevance incitative. « Nous sommes favorables à une redevance incitative incluant certes la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères), dont l’assiette s’appuie sur la valeur locative. La production des déchets doit être prise en compte. Cela entraîne un autre mode de consommation. Là où la redevance incitative a été instaurée plusieurs agglomérations et certaines villes telle Besançon , la réduction des déchets est de 20 à 30 %. »
Les Verts n’oublient pas que « la CUB est liée par contrat avec Suez pour Astria et la station thermique de Cenon. Dès lors, c’est l’incinération qui commande la consommation et non l’inverse. Là, les Verts, nous arrivons à la limite de notre influence. Difficile de faire bouger le paquebot. S’il y a des élus qui font la pluie et le beau temps, nous ne serons pas ceux qui font la pluie et la dioxyne. Nous interpellons les élus, dont M. Juppé, qui se dit écologiste, pour savoir si chacun est prêt à payer le prix d’une rupture de politique. »
(1) Notre précédente édition.

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