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La Charte des mobilités de l’agglomération Bordelaise : de bonnes intentions, des actions pertinentes mais beaucoup reste à faire

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La Charte des mobilités de l’agglomération Bordelaise : de bonnes intentions, des actions pertinentes mais beaucoup reste à faire
De multiples partenaires ont signé aujourd’hui la charte des mobilités issue du Grenelle des mobilités.
Cette initiative du Grenelle des mobilités avait été la réponse de Vincent Feltesse à la prise de positon d’Alan Juppé en Conseil de CUB le 9 Juillet 2011 pour relancer les études sur le Grand Contournement.
Partenariale, con-construite avec des acteurs divers et divergeant, le Grenelle des mobilités a aboutit à une série de propositions plutôt originales. La fluidité lente ou rapide, le partage des temps, la mobilité raisonnée ou une réflexion sur l’utilisation des tuyaux existants plutôt que la construction de nouveaux « tuyaux » sont en quelque sorte la quintessence du Grenelle que nous retrouvons dans la charte signée aujourd’hui 6 Février 2015.
A noter qu’il aura quand même fallu près de 4 ans pour aboutir à ce compromis sur une évolution possible des comportements.
La  Charte constitue à mes yeux  un début positif, je me félicite du fond et de la forme, elle met en perspective une prise de conscience générale sur la problématique des déplacements, même si tous les acteurs autour de la table n’ont pas les mêmes intérêts.
En tout état de cause,  elle ne peut être un aboutissement.
Le travail ne fait que commencer, notamment si on veut vraiment diminuer l’influence dominante de la voiture solo.
3 sujets sont sous – traités au vu des enjeux !
Le stationnement pierre angulaire de l’automobiliste.
Une politique plus contraignante de stationnement en ville, en périphérie mais aussi incitative pour les entreprises doit être promue vigoureusement. Plus il est difficile de stationner, plus la voiture perd de sa pertinence.
La rocade doit être abordée de front.
La Rocade a été constamment présente dans les débats du matin. Comme il a été dit par plusieurs intervenants, la voie nouvelle sera aussi vite saturée qu’elle sera construite ! Au final l’utilisation de la rocade est une des clés de la démotorisation.
Il est urgent que Bordeaux Métropole soit intraitable sur une utilisation dédiée de la 3 ème voie pour les Transports collectifs et les voitures partagées. Les solutions techniques existent.
Le péage : un tabou qu’il faut étudier
Le péage sur la rocade pour la circulation de transit doit aussi être étudié. Là également, l’innovation doit mettre en avant des systèmes qui existent ailleurs.
Dernier point, le vélo est une véritable alternative, là aussi un plan d’urgence vélo est une nécessité.

Gérard CHAUSSET, Président de la commission Transport de Bordeaux Métropole

Article de Sud Ouest
Ils signent pour la mobilité
Publié le 07/02/2015 à 06h00 par
La charte des mobilités, née du Grenelle lancée en décembre 2011, a été signée, hier.
Benoît lasserre
On peut quand même parler d'un sujet grave et très technique tout en gardant une petite touche de facétie. C'est ainsi qu'hier, les 22 signataires (1) de la charte des mobilités de l'agglomération avaient été convoqués à l'hôtel de Bordeaux Métropole, à 14 h 08 précisément.
Pourquoi 14 h 08 ? Parce que c'est à cette heure que la circulation sur la rocade est la plus fluide, explique Jean-Marc Offner, directeur de l'Agence d'urbanisme Bordeaux-Métropole (A'Urba), cheville ouvrière de cette charte, née de trois ans de débats et de tables rondes initiés en décembre 2011 par Vincent Feltesse, alors président de la Communauté urbaine.
Une précision qui a beaucoup intéressé le préfet Michel Delpuech. « Il suffit donc de bloquer nos montres sur 14 h 08 et le problème de la rocade sera résolu. » Le problème est évidemment un peu plus compliqué. Et pour résoudre les difficultés de mobilité, il ne suffit pas de réflexion, il faut aussi de l'action. C'est ce qu'a rappelé Alain Juppé.
Covoiturage et piétons
La charte présentée hier prévoit donc 20 principes et 17 mesures, chacune étant pilotées par un chef de file. Dans ces mesures, on trouve par exemple un plan coordonné de covoiturage sous l'égide du Conseil général, représenté hier par sa vice-présidente Christine Bost qui prévoit une centaine d'aires officielles d'ici quelques mois, une nouvelle politique de stationnement ou un plan coordonné vélos. La Chambre de commerce va de son côté cornaquer une mesure s'intéressant aux livraisons urbaines en essayant de promouvoir des projets originaux.
Une autre mesure, intitulée « À l'école sans voiture », est destinée à favoriser l'accompagnement des écoliers et des collégiens en s'affranchissant de la dépendance automobile. Et Bordeaux Métropole va s'atteler au développement de la marche à pied. L'association Mouvable va de son côté se pencher sur la création d'un réseau de transport collectif de l'aire métropolitaine.
Reste à savoir ce que deviendront ces mesures. Dans l'immédiat, le préfet a rappelé la promesse de l'État de financer à 50 % la fin de la mise à deux fois trois voies de la rocade bordelaise entre les échangeurs 4 et 10. Par la voix de Gérard Chausset, les écologistes ont rappelé leur souhait de voir la troisième voie réservée à des transports collectifs.
À noter quand même l'intitulé du principe n°15 qui reparle d'un grand contournement routier. Mais tout le monde l'a signé au milieu des autres, y compris les associations environnementalistes. Ce Grenelle des mobilités a fait des miracles.
 

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