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Election du Président de la Communauté Urbaine de Bordeaux : Alain Juppé. ma déclaration en conseil et revue de presse

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Ma déclaration en conseil

 

Monsieur le président, chers collègues,

Les urnes ont parlé et ont donné une majorité claire au niveau de notre assemblée communautaire.

La réforme institutionnelle s’étant de fait arrêtée au milieu du gué, elle n’a pas contribué à faire émerger les métropoles comme des collectivités locales de plein exercice, élues au suffrage universel direct. La poursuite d’une forme de cogestion à la communauté urbaine de Bordeaux acte le repli sur la légitimité communale.

Le groupe Europe Ecologie Les Verts le regrette  car nous sommes  partisans de l’intercommunalité de projets, par essence supra-communale.

C’est donc avec pragmatisme que nous signons cet  accord de coopération communautaire car si sa philosophie n’est pas sans poser question, son contenu comporte des éléments de satisfaction. J’y reviendrai.

Le cycle qui s’ouvre aujourd’hui intervient après une mandature riche d’innovations et de modernité. Je souhaite ici rendre un hommage appuyé à Vincent Feltesse qui au cours de sa présidence a su donner du sens et de la perspective à la métropole et impulser des politiques nouvelles, comme lier l’urbanisme, les transports et la nature dans une stratégie commune.

Les écologistes ont apporté leur pierre à ce riche bilan dans un esprit critique mais résolument constructif et toujours soucieux de porter les valeurs de l’écologie politique.

Ainsi, nous sommes heureux d’avoir contribué aux évolutions positives :

  • dans le domaine des transports avec la troisième phase, la DSP transports qui a profondément révolutionné le réseau.
  • en matière de mobilités alternatives avec bien sûr la résorption des discontinuités cyclables, les Vcub, le Plan Vélo, la Boucle verte, le soutien à l’autopartage et au covoiturage,
  • en matière de politique climat et énergie avec l’adoption d’une stratégie Climat, la création de l’Agence locale de l’énergie et du Climat, la mise en œuvre du dispositif Pionniers du Climat, le développement de réseaux de chaleurs et le Plan Patrimoine durable.

Depuis 2008, nous avons également participé à l’’ambition commune en faveur du logement social (une des grandes satisfactions ce cette mandature) et en œuvrant, hélas souvent de manière isolée, pour faire évoluer le projet de SCoT.

La feuille de route dressée par l’accord de coopération a le mérite de ne pas faire table rase du passé, ce qui aurait été fort regrettable.

Sont ainsi actés notamment :

  • la poursuite du maillage de l’agglomération en transports collectifs et la voie ferrée de ceinture
  • la réduction de la mobilité contrainte et le développement des modes alternatifs à la voiture solo
  • le principe de réservation de la troisième voie de la rocade

 

  • le renforcement de la filière agricole locale
  • la poursuite de la production ambitieuse de logements sociaux et abordables
  • le développement des réseaux de chaleur et de froid
  • le respect de l’équilibre 50% espaces naturels et agricoles et la préservation des continuités naturelles et de la biodiversité

 

Sont également actées plusieurs propositions que les écologistes portent depuis des années :

  • l’élaboration d’une charte communautaire des antennes relais
  • la création d’un syndicat inter collectivités de la mobilité
  • la mise en place d’une plate forme de la rénovation énergétique de l’habitat privé et le développement d’outils de financement innovants dans le cadre du tiers financement des travaux
  • l’étude de la fermeture de l’incinérateur de Cenon et la mise en œuvre d’une politique de valorisation matière des déchets et de gestion des déchets organiques

Nous ne sommes pas pour autant en phase sur la totalité du contenu.

Le souhait d’étudier la réalisation de barreaux autoroutiers, remake 2014 par l’Est du grand contournement est à notre sens un risque du retour à la case « POMPIDOU ».  Notre groupe a tenu à manifester par écrit son désaccord plein et entier.

Nous seront par ailleurs vigilants sur un certain nombre de dossiers, en particulier :

  • sur l’urbanisme commercial,
  • sur les contrats de l’eau et de l’assainissement et sur la future DSP Transports,
  • sur la mise en œuvre d’un développement économique équilibré, tant en termes de respect des équilibres naturels de notre territoire que d’équité territoriale. Les nouvelles contraintes énergétiques devront également être prises en compte et la mise en œuvre d’un plan guide MASTER PLAN pour préparer la transition énergétique de notre économie locale devra impulser la troisième révolution industrielle de notre agglomération.
  • sur les projets de transports collectifs structurants enfin, les projets de développement du réseau en tramway ne sont pas tous tenables soit du point de vue de leur intérêt ou de leur cout financier. Par exemple l’ensemble des tracés projetés, notamment sur le quadrant Nord Ouest  représentant une somme phénoménale qui à mon sens sera difficile à trouver : près de 500M€ pour la Ligne D actuelle, le prolongement sur Saint Médard par la ligne A et le BHNS par Caudéran jusqu’ à saint aubin !
  •  
  • Pour tenir les engagements et les promesses ll faudra Mr Juppé troquer votre casquette de Président par un chapeau de magicien.
  •  
  • Ce dernier point m’amène à la conclusion de mon intervention. Le mandat qui s’ouvre sera soumis à au moins deux certitudes :
  • Les contraintes budgétaires nous imposeront d’agir en responsabilité et de faire les choix les plus pertinents au regard de l’intérêt général car nous ne pourrons pas tout financer.
  • Au-delà de cet accord signé aujourd’hui, des choix sont donc devant nous.
  • L’évolution de la CUB en métropole au 1er janvier 2015 va impliquer un changement institutionnel important avec des compétences nouvelles et des transferts d'équipements.
  •  
  • Cette évolution ne se fera pas sans recueillir une large majorité, bien au-delà de la majorité de droite qui désormais préside cette assemblée.
  • A cet égard, il me semble souhaitable que la gouvernance de la future métropole s’affranchisse quelque peu de la seule tutelle des maires en permettant aux différents groupes politiques ayant signé l’accord d’être représentés et de participer à l’instance du Bureau.
  • C’est pourquoi je formule ici de façon transparente que Max Guichard et moi-même en nos qualités de président  de groupes non maires, ce qui n’est pas interdits par les textes,  soyons invités au bureau.
  •  

 

Je vous remercie de votre attention.

 

Gérard Chausset

Article de Sud Ouest

Sans surprise, Alain Juppé est élu président de la CUB le maire de Bordeaux a obtenu 92 voix sur 105

 

Les 105 élus de la communauté urbaine ont voté majoritairement pour Alain Juppé pour porter le maire de Bordeaux a la tête de la CUB. Il a obtenu 92 voix. 9 bulletins blancs, 2 nuls. Les socialistes bordelais (Feltesse, Delaunay, Ajon) n'ont pas voté pour lui. Pierre Hurmic (EELV Bordeaux) n'a pas.pris part au vote. A noter que seul Jacques Colombier (FN) s'est présenté à la présidence face à Juppé. Il a recueilli une seule voix, la sienne.

Dans son discours précédant le vote Alain Anziani, président du groupe PS, a tenu à préciser : "L'accord de coopération prolonge l'action conduite par Vincent Feltesse. Un grand president de CUB". Conformément aux usages, il a annoncé qu'il voterait pour le maire de Bordeaux. Les écologistes, par la voix de Gerard Chausset, ont voté l'accord et donc la nomination de Juppé à la présidence par "pragmatisme". Leur signature ne concerne pas la LGV et l'étude des barreaux autoroutiers, remake du grand contournement". Des nuances qui ont été apportées ce matin.

Tous les écologistes ne sont pas sur la même ligne. Pierre Hurmic (EELV Bordeaux) n'a pas pris part au vote, étant farouchement opposé au système de cogestion. Pour le PC, Max Guichard a annoncé qu'il voterait pour une présidence Juppé mais qu il n'entendait pas rester silencieux.

Pour communauté d'avenir, Alain Juppé a dressé les grands enjeux de la mandature et a souhaité que toutes les composantes puissent travailler ensemble pour que la CUB devienne une métropole au rayonnement européen

Aqui.fr par Pierre SAUVEY

 

Alain Juppé et la cogestion de retour à la CUB

18/04/2014 | C'est le Maire de Bordeaux qui succède à Vincent Feltesse sur le siège de Président de la CUB. Celle-ci continuera de fonctionner selon le principe de la cogestion droite-gauche

 

C'est sans surprise qu'Alain Juppé a été élu Président de la Cub ce vendredi 18 avril, lors du premier conseil de Cub, post élection municipale. Une élection remportée haut la main (92 voix sur 93 exprimés et 105 conseillers communautaires) par le Maire de Bordeaux face Jacques Colombier, candidat Front national. Ont également été élus ce vendredi matin, les 20 vice-présidents qui siégeront au côté d'Alain Juppé. Parmi eux, 13 sont issus du groupe communauté d'avenir et 7 des groupes minoritaires. Un peu avant cette élection les présidents de groupe du Conseil communautaire avaient signé un accord de coopération, fixant les grandes lignes et objectifs de la mandature qui démarre.

Alain Juppé l'avait répété durant la campagne électorale, la cogestion sera de mise à la Communauté Urbaine de Bordeaux, telle qu'elle l'a toujours été depuis la création de la CUB. Un mode de gestion et de gouvernance, que le nouveau Président a déjà piloté de 1995 à 2004, alors qu'il occupait ce siège de Président. Un «accord de coopération » a donc était signé dans ce sens ce vendredi matin entre Alain Juppé, Alain Anziani, Gérard Chausset et Max Guichard, les présidents respectifs des groupes Communauté d'avenir, PS, EELV et PCF.

Au menu de ce texte la déclinaison de 5 grands principes listés par Alain Juppé, et que les groupes signataires s'accordent à respecter dans leur conduite des affaires communautaires. « Un principe d’équité et de solidarité entre communes, le respect de l’identité de chacune des communes, le renforcement de la participation des habitants, et notamment de la concertation sur les documents d'urbanisme , la préservation des équilibres financiers de l’établissement public et le maintien des taux d'imposition et des taxes, sous réserve du contexte national, et enfin, la prise en compte des impératifs du développement durable et de la transition énergétique.» Un texte qui affirme également quatre grandes priorités pour la CUB, future Métropole : faciliter les transports, maintenir un bassin d'emploi attractif, augmenter l'offre de logement, et maintenir une haute qualité de vie dans l'agglomération.Un accord pour le moins consensuel, puisque deux réunions entre quelques élus des différents groupes auront suffi à sa discussion et à sa rédaction.

Engagés par pragmatismePour Alain Anziani, Président du groupe PS, Maire de Mérignac et élu Premier vice président à l'issu du Conseil de CUB, c'est « un accord intéressant et constructif tout à fait compatible avec l'accord de 2008 » même s'il reconnaît, qu'il faudra «faire des choix, tout ne pourra pas être réalisé en six ans». Il rappelle également que « si Bordeaux est une grande ville, elle n'est pas toute la métropole», et souligne la nécessité de «ne pas oublier que les deux tiers des habitants de la CUB habitent dans les autres communes.» Pour Max Guichard, président du groupe communiste, s'il admet lui aussi que « les cinq grands principes ne lui posent aucun problème, il préfère prévenir : «quand nous rentrerons dans la chair de ces principes, nous serons sans doute une voix un peu dissidente au sein de ce Conseil. Ou peut être pas, il peut y avoir des miracles... » Quant au groupe EELV, présidé par Gérard Chausset, il s'engage « par pragmatisme », soulignant que cet accord «n'est pas un acte naturel». Si l'accord contient selon lui un certain nombre d'actions et de principes satisfaisants, le groupe a refusé de s'engager sur deux sujets contenus dans le texte : la LGV et les études concernant la réalisation de barreaux autoroutiers, «remake, à l'est, du grand contournement», selon Gérard Chausset. Une signature, partielle de l'accord pour une mandature tout au long de laquelle «il assure que le groupe restera critique mais constructif sur les dossiers.»

 

Cela dit, le plus critique de tous lors de cette matinée a été Pierre Hurmic, élu vert, qui a décidé de ne pas prendre part au vote sur un traité de cogestion qu'il estime «contestable dans son principe, dans son esprit, dans son contenu». «C'est, regrette-il, un déni de démocratie par lequel le débat politique est relégué à la simple approbation convenue d’un accord fomenté en coulisses». Au-delà de la forme, il dénonce sur le contenu même de cet accord, «un consensus mou: on pioche, beaucoup à droite, assez peu à gauche, encore moins chez les écologistes ».

Juppé, dix ans après…6 femmes vice-présidentes sur 20

 

 


Il aura attendu dix ans avant de savourer ce moment. En 2004, contraint par la justice, Alain Juppé rendait ses mandats de maire de Bordeaux et de président de la Communauté urbaine qu'il assumait depuis 1995. Hier matin, Alain Juppé a donc retrouvé ce fauteuil occupé depuis sept ans par Vincent Feltesse. Tous deux, au cours de leur allocution, ont exprimé leur émotion. « Une émotion bien différente », a souligné l'élu socialiste qui devra désormais siéger loin de la tribune et à l'action duquel Jean-Pierre Turon, maire PS de Bassens et premier président de séance au titre de doyen de l'assemblée, Alain Anziani (PS) et Gérard Chausset (EELV) ont rendu hommage, mais pas Max Guichard pour le PCF. Le maire de Bordeaux n'a pas fait le plein des 105 voix communautaires. Si on excepte Jacques Colombier (FN, Bordeaux) qui s'est présenté contre lui et n'a obtenu que sa voix, si on excepte aussi Pierre Hurmic, (EELV,...

 

 

Il aura attendu dix ans avant de savourer ce moment. En 2004, contraint par la justice, Alain Juppé rendait ses mandats de maire de Bordeaux et de président de la Communauté urbaine qu'il assumait depuis 1995.

Hier matin, Alain Juppé a donc retrouvé ce fauteuil occupé depuis sept ans par Vincent Feltesse. Tous deux, au cours de leur allocution, ont exprimé leur émotion. « Une émotion bien différente », a souligné l'élu socialiste qui devra désormais siéger loin de la tribune et à l'action duquel Jean-Pierre Turon, maire PS de Bassens et premier président de séance au titre de doyen de l'assemblée, Alain Anziani (PS) et Gérard Chausset (EELV) ont rendu hommage, mais pas Max Guichard pour le PCF.

Le maire de Bordeaux n'a pas fait le plein des 105 voix communautaires. Si on excepte Jacques Colombier (FN, Bordeaux) qui s'est présenté contre lui et n'a obtenu que sa voix, si on excepte aussi Pierre Hurmic, (EELV, Bordeaux) qui n'a pas pris part au vote parce que, souligne-t-il, « il n'y a pas de bulletin pour ou contre », Alain Juppé aurait dû obtenir 103 voix.

Il lui en a manqué 11, faciles à identifier : celles des élus socialistes, opposants dans plusieurs conseils municipaux. Ceux de Bordeaux, Talence, Pessac, Villenave-d'Ornon ou Saint-Médard-en-Jalles. Alain Juppé s'y attendait et, de toute façon, Alain Anziani l'avait prévenu qu'il ne ferait pas le plein des voix au sein du groupe socialiste qu'il préside, comme une preuve de « la loyauté » que le maire de Mérignac a promise à l'égard du vainqueur de la confrontation électorale de mars.

« Salmigondis »

Les 20 vice-présidents proposés par Alain Juppé en vertu du contrat de cogestion et regroupés sur une seule liste n'ont pas non plus fait le plein de voix avec 98 sur 105. Les défections ont dû autant venir de la minorité de gauche que de la majorité juppéiste.

Des anicroches qui n'empêchent donc pas la Communauté urbaine de poursuivre sa route vers la métropole sous le régime de la cogestion.

Un mode de gouvernance que seuls deux élus ont vigoureusement dénoncé. Jacques Colombier parce qu'il y voit, au niveau local, la déclinaison de « l'alliance UMPS » que son parti dénonce sur le plan national.

Pierre Hurmic parce qu'il la juge « anachronique » avant de verser quelques gouttes de vitriol dans son exposé et de s'élever contre « un salmigondis réchauffé en touillant les projets promis par la droite, mitonnés avec quelques condiments rares, issus de la gauche. Les grands équipements bordelais, y compris les plus contestables, côtoient les études les plus vagues, camouflant mal le renoncement politique à certains projets. »

L'élu écologiste bordelais a confirmé hier qu'il continuerait de faire entendre sa voix dissonante, y compris au sein de son groupe. Quelques minutes avant lui, Gérard Chausset, président du groupe écologiste, avait au contraire défendu « par souci de pragmatisme » les vertus de la cogestion.

Mais, tout comme son homologue du groupe communiste, Max Guichard, l'élu mérignacais n'a pas pour autant confondu contrat de cogestion et chèque en blanc. Ancien vice-président délégué au tramway, il a rappelé que tous les projets évoqués dans le contrat, s'ils devaient voir le jour, coûteraient plus de 500 millions d'euros.

De son côté, Max Guichard, après un sévère réquisitoire contre la politique gouvernementale à l'origine, selon lui, de la défaite de la gauche aux municipales, a mis en garde Alain Juppé contre toute éventuelle entorse à la justice sociale : « Vous nous trouverez contre vous », a-t-il lancé.

Deux défis

Ces mises en garde ne figurent pas dans les deux défis qu'Alain Juppé a énoncés pour la Communauté urbaine. Le premier, a-t-il précisé, c'est le passage à la métropolisation, prévu le 1er janvier 2015, « sans porter atteinte à l'identité des communes. » Le deuxième défi, les contraintes budgétaires. « La CUB est en bonne santé » mais ajoute le président, « il y aura des choix difficiles, voire drastiques à faire. »

« Ces défis ne doivent pas diminuer notre enthousiasme post-électoral », a-t-il lancé. Un enthousiasme que ne partage pas forcément Vincent Feltesse dont on a senti, malgré les poignées de main chaleureuses qu'il a échangées avec de nombreux élus, y compris de l'autre bord, que ce n'était pas le jour le plus facile de sa vie.

« Je compte bien participer aux débats », a-t-il dit en conclusion d'une intervention où il a dressé le bilan de sa présidence et de ses divergences avec son successeur. « Vous aurez la parole quand vous la demanderez », lui a répondu Alain Juppé. Entre le nouveau président et l'ancien, c'est donc un accord de correction qui a été passé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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