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Economiser 2 millions de m3 en équipant 50 mille foyers de la GIRONDE avec des mousseurs Hydro économe et 2 articles de Sud Ouest sur l’eau en PDF

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GROUPE DES VERTS

Bordeaux, le 3 Septembre 2007

Monsieur Vincent FREY
Directeur de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne

Objet : Pour une expérience grandeur nature de maîtrise de la consommation d’eau.

Monsieur le Directeur,

L’arrêté de novembre 2003 du SAGE Nappes profondes de Gironde a fixé pour objectif une économie de 30 millions de m3 par an d’ici 2013- 2015. Cet objectif est réparti en deux sous-objectifs : 15 millions de m3 par la recherche de ressources de substitution, ce que fait actuellement le SMEGREG, et 15 millions de m3 par la recherche d’économies d’eau. Ces économies peuvent être atteintes de plusieurs façons, notamment dans la diminution des pertes dues essentiellement aux fuites sur les réseaux de production et de distribution. Un programme de diagnostic de réseau, en lien avec les collectivités, est en cours mais ses effets seront lents et longs à venir.

Par ailleurs, le SAGE demande que l’on agisse également sur le volet de la maîtrise de la consommation, auprès des usagers de l’eau : entreprises, particuliers, collectivités ou grands établissements (hôpitaux, universités…). En effet, la première des ressources, c’est celle que l’on ne consomme pas ou que l’on ne gaspille pas.

Les différentes expériences qui ont eu lieu notamment dans le domaine de l’habitat individuel et collectif ont démontré que l’on peut facilement réduire la consommation d’un ménage de l’ordre de 10 à 20 %, voire plus, avec des programmes plus élaborés. Les expériences de la Ville de Mérignac, ou bien celles menées par Eco Campus sur des logements étudiants, ont fait la preuve que le retour sur investissement s’opérait parfois en moins d’un an. Les potentiels d’économies sont considérables et à portée de main.

Ainsi, en équipant un foyer d’un réducteur de débit et de « mousseurs hydro-économes » sur les robinets, il est possible de réduire facilement la consommation d’eau de 10% à 15 % pour un coût d’environ dix euros. Avec des douchettes et des équipements sur les chasses d’eau, les économies d’eau peuvent rapidement atteindre 30 %.

D’après mes calculs, si nous équipions 50 000 foyers (pour lesquels la consommation moyenne est de 120 m3 par an), nous pourrions économiser entre un et deux millions de m3 et participer rapidement à l’atteinte des objectifs fixés.

Une enveloppe de 500 000 euros pourrait donc permettre de mettre en place une expérience unique avec un effet d’entraînement sans commune mesure avec les opérations qui sont menées aujourd’hui.

Aujourd’hui, rien ne s’oppose à une telle mesure. Le SAGE génère une péréquation collectée par l’Agence de l’Eau qui pourrait être sollicitée pour cette opération. Les collectivités, le Conseil Général de la Gironde, le Conseil Régional d’Aquitaine ou la CUB, pourraient participer à hauteur de 100 000 € chacune. Les bailleurs sociaux privés pourraient également être associés à cette opération. La cible pourrait concerner bien évidemment les zones déficitaires définies dans le cadre du SAGE.

Cette mesure concerne l’habitat existant, récent ou ancien. Mais il me semble nécessaire de prendre parallèlement des dispositions pour que soit rendue obligatoire l’installation de matériel économe dans les constructions neuves du département.

Certes, ces actions sont bien sûr plus complexes que je ne les décris. Il convient de mettre en œuvre un minimum de moyens techniques et de prendre des décisions politiques au préalable. Mais nous disposons de toutes les instances, les compétences, les mécanismes financiers et juridiques pour agir. D’autre part, et surtout, la situation environnementale l’exige. La situation déficitaire chronique de l’Eocène mais également de l’Oligocène, ne nous autorise pas à attendre : il suffit de prendre connaissance des derniers rapports du BRGM pour s’en rendre compte.

Je souhaite, Monsieur le Directeur, que ce dossier soit abordé le plus rapidement possible dans le cadre de la Commission Locale de l’Eau, mais également au sein des différentes instances de décision des collectivités.

Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Directeur, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

Gérard CHAUSSET
Vice Président de la Communauté
Urbaine de Bordeaux

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