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Le compte rendu du Conseil Municipal de Mérignac du 6 Février consacré en partie aux orientation Budgétaires.
Conseil municipal de Mérignac : « une ambition forte en matière d’investissement »
Le rapport d’orientations budgétaires est marqué par une volonté de maintenir les services à la population dans un contexte inflationniste et celle d’investir en priorité dans les écoles et les équipements sportifs
Après avoir respecté une minute de silence à la mémoire des victimes des séismes survenus en Turquie et en Syrie, les élus de Mérignac n’ont pas tardé à se pencher sur le rapport d’orientations budgétaires (ROB). Lequel constituait le menu principal de la séance du conseil municipal, lundi 6 février au soir, en vue de l’élaboration du budget primitif 2023.
Présentées par David Charbit, adjoint aux finances (société civile), elles visent principalement « au maintien des services à la population dans un contexte inflationniste tout en poursuivant un programme d’investissement ambitieux ». L’accent est mis sur les actions orientées vers la transition écologique (la fameuse ligne verte initiée en 2019), la tranquillité des habitants et le soutien aux plus fragiles. La dotation globale de fonctionnement (DGF), allouée par l’État, progresse de 1 % pour atteindre 4,2 M d’euros en 2023. Mais « le contexte d’élaboration budgétaire subit de nombreux aléas au niveau de l’indice des prix, des approvisionnements, des produits alimentaires et de la question des énergies concernée par un doublement des dépenses, a souligné l’élu. La commune doit faire preuve d’agilité dans l’élaboration de son budget. Et cela relève parfois de la boule de cristal. »
Panneaux solaires et LED
Après l’adoption, en octobre, d’un plan de sobriété, chaque service est invité à faire des économies tandis que les choix en matière d’énergie durable s’accentuent (développement du photovoltaïque, renouvellement de l’éclairage public pour atteindre 100 % de LED en 2027). À noter, les recettes fiscales, en hausse, représentent une large part des recettes de fonctionnement.
« Le contexte d’élaboration budgétaire subit de nombreux aléas au niveau de l’indice des prix et cela tient parfois de la boule de cristal »
En parallèle, le maire Alain Anziani (PS) évoque « une ambition forte en matière d’investissement, sans augmenter les tarifs municipaux ni les taux d’imposition » ce qui n’empêchera pas les impôts locaux de grimper en raison de la hausse des bases décidée sur le plan national. Les dépenses d’équipement sont fixées à 28 M d’euros pour 2023 « du fait de la bonne santé financière de la ville », même si l’impact de l’inflation réduira les capacités d’autofinancement. Les opérations prévues concernent les écoles, en premier lieu, les équipements sportifs, les bâtiments municipaux ou encore les espaces verts. Un rythme similaire devrait être conservé jusqu’à la fin du mandat.
« Bétonnière fiscale »
Ces orientations sont approuvées par les groupes écologistes et communistes. Bastien Rivières (EELV) se félicite notamment de la création d’un réseau de chaleur, du projet de ferme urbaine et d’un « fort esprit de solidarité ». Claude Mellier (PCF) insiste sur les taux de fiscalité inchangés ou encore le soutien du Centre communal d’action sociale (CCAS) au plus démunis. Du côté de la majorité présidentielle, Patrice Lassalle-Bareilles (Horizons) « reste optimiste sur l’intelligence collective du conseil », mais s’abstient en raison « d’un manque de précisions ».
Les critiques viennent de droite, par la voix de Thierry Millet. Ce dernier dénonce « une urbanisation qui explose, une bétonnière fiscale » et « une volonté d’accueillir plus de population pour collecter plus d’impôts ». Le débat fut assez vif entre le conseiller municipal d’opposition et les élus de la majorité. « On ne bétonne pas, on construit des logements pour les gens qui en ont besoin », a répondu Gérard Chausset, estimant que Thierry Millet manquait « de mesure » et tenait « depuis des années un discours outrancier et excessif ». « Vous ramez depuis longtemps », a lancé Alain Anziani à son opposant, faisant référence au récent périple maritime de Thierry Millet.
On retiendra également de ce conseil, le vote d’une subvention de plus de 49 000 euros à l’association de préfiguration Tarmaq, la future cité des savoirs aéronautiques et spatiaux. Le groupe écologiste a voté contre.
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