Back to top

Comtpeurs LINKY : dossier du journal Sud Ouest et quelques précisons

Accueil » Comtpeurs LINKY : dossier du journal Sud Ouest et quelques précisons

LINKY notre dossier complet en suivant le lien
 
Quelques précisions par rapport à LINKY
 
Sur les données l’intrusion
Concernant les données personnelles : la consommation journalière sera transmise à ENEDIS via le compteur LINKY. L’analyse de la consommation plus détaillée, par pallier de 30 minutes, appelée courbe de charge, peut être transmise à un fournisseur d’électricité par ENEDIS, après  accord de l'abonné. Les données ne sont pas conservées et doivent être détruites.
En l’occurrence,  il n’y a pas « d’atteinte à la vie privée » sans accord. Chacun est libre de donner accès ou pas à sa consommation. L’abonné est répertorié par son numéro PDL, les données sont cryptées et donc anonyme.
C’est une possibilité qui peut permettre des propositions tarifaires en fonction de la consommation de chacun et de la courbe et permettre ainsi aussi un pilotage du réseau.
Pour nous il ne peut pas y avoir de ventes de ces données, elles doivent êtrerépertoriées dans une agence spécialisée des données et restées propriété des abonnés aux différents services publics.
 
Sur l’électro sensibilité
Par définition le CPL, courant porteur en ligne, a été mis en œuvre pour lutter contre les émissions des ondes de type WIFI ;
Après avoir eu une polémique sur l’électro sensibilité, par les ondes, la transmission des données de Linky se faisant par l’intermédiaire du système CPL, c’est-à-dire l’utilisation du réseau électrique domestique existant pour transmettre les informations déclenche là aussi une polémique et contestation.
Les opposants s'appuient sur le fait que le réseau prévu pour un courant de 50 Hz serait  inadapté pour le signal  CPL  compris entre 60 et 100kHz. De ce fait, il provoquerait  un rayonnement électromagnétique dangereux.
L’étude de l’ANSES a apporté des éléments scientifique sur la non nocivité du CPL évoquant des ondes à des doses infinitésimales et sans risques.
Il est noté que les câbles téléphoniques prévus pour un signal de l'ordre du kHz sont utilisés aujourd'hui pour véhiculé le signal ADSL supérieur au MHz et ceci sans déclencher une quelconque polémique.
La CRIIREM a contesté l'étude de l'ANSES suite à la non prise en compte de  3 points : le rayonnement 50 Hz, la compatibilité électromagnétique (CEM) et l'Emetteur Récepteur Linky (ERL).

  • Le rayonnement 50 Hz du compteur Linky a été mesuré par plusieurs laboratoires indépendants dont le Laboratoire National d'Essais (LNE) et l'Agence National des Fréquences (ANFR). Ces mesures ont montré que le rayonnement était identique à celui des anciens Compteurs Bleu Electronique  et  était bien en deçà des niveaux maximum  autorisés par la loi
  • L'étude de la CEM (compatibilité de fonctionnement entre équipements électroniques) ne fait en aucune façon partie des missions de l'ANSES. Dans le cas de LINKY, la CEM a fait l'objet de mesures au LNE qui  ont conduit au marquage CE de LYNKY.

L'ERL est un équipement optionnel qui n'est pas fourni avec le compteur et devra faire l'objet d'un achat si le client souhaite s'en équiper. Il n'est pas encore disponible sur le marché.
Concernant le  fameux concentrateur  qui collecte les données d’environ 300 abonnés, contrairement à ce qui est affirmé, il ne sera pas équipé d’une antenne, mais le système en œuvre est équivalent à celui d’un smartphone qui transmettra à ENEDIS au cœur de la nuit, par un gros sms les données collectées, donc le niveau de nuisance est inexistant au regard des milliards de SMS qui sont transmis chaque jour.
Concernant le financement du dispositif à 5 milliards, il se fait avec les économies de fonctionnement selon ENEDIS, cependant on ne peut nier que l’installation à un coût qui est supporté par l’opérateur, aujourd’hui le retour sur investissement reste à prouver, même si les conditions d’utilisation du compteur dit  intelligent, peuvent être tout à fait bénéfiques pour un pilotage décentralisé du réseau en faveur notamment d’une utilisation en auto consommation avec les ENR. LINKY permet aussi une individualisation des abonnements au plus juste des besoins de l’abonné en fonction de ses équipements et de sa consommation par tranche d’1 kva.
 
Article de Sud Ouest Compteurs Linky : le déploiement progresse, la fronde aussi
Publié le 03/04/2017 à 17h39. Mis à jour à 19h41 par Jean-Denis Renard.
Enedis espère installer 35 millions de nouveaux compteurs dits intelligents d’ici 2021. Ce déploiement suscite une fronde qui mêle motifs sanitaires et respect de la vie privée
Ce n’est pas le grand soir, mais ce n’est pas non plus une grogne qu’on évacue d’une chiquenaude. Linky, le nouveau compteur électrique communicant, ne passe pas comme une lettre à la poste. Son déploiement, programmé dans la quasi-totalité des foyers français d’ici 2021, suscite de vives oppositions. 35 millions de compteurs « intelligents » doivent remplacer les boîtiers bleus électromécaniques.
Le mouvement a commencé en décembre 2015. Enedis (ex-ERDF), qui gère le réseau de distribution, s’y attelle avec ses sous-traitants. « La barre des 10 % a été franchie. 3,5 millions de compteurs Linky sont d’ores et déjà en place sur le territoire français, 290 000 familles sont équipées en Nouvelle-Aquitaine. Chaque jour, on pose 19 000 compteurs. Plus de deux cents techniciens sont à pied d’œuvre pour ce faire dans la région », résume Jean-Philippe Dreuille, le directeur d’Enedis pour Bordeaux Métropole.
La rédaction vous conseille

Environ cinquante communes dans la région ont délibéré contre l’arrivée de Linky sur leur territoire
Face à cette mécanique qui devrait concerner tous les départements dès 2018, les opposants tissent leur toile. Des collectifs, déclarés en association ou non, fleurissent dans l’hexagone. L’association Robin des Toits, convaincue des méfaits sanitaires des technologies sans fil, est en pointe dans ce combat. Les réunions publiques se succèdent et attirent du monde, 300 personnes à Bergerac un soir de semaine par exemple. Des particuliers refusent l’intervention des techniciens. Des communes votent des délibérations contre l’arrivée de Linky sur leur territoire.
Selon la préfecture de Nouvelle-Aquitaine, on dénombre environ cinquante communes dans la région qui ont pris des délibérations en ce sens. « Principalement en Dordogne, en Gironde et dans les Pyrénées-Atlantiques », précisent les services préfectoraux. La Bretagne se singularise aussi par la vigueur des refus. Enedis ne dévie pas pour autant de sa ligne. « Nous avions pour objectif d’équiper 80 % des foyers d’ici 2020. Nous sommes en phase avec cet objectif », ajoute Jean-Philippe Dreuille.
D’abord les motifs sanitaires
Les opposants agitent d’abord le danger que ferait courir aux abonnés la transmission des données du compteur par CPL, les courants porteurs en ligne. Cette technologie consiste à faire transiter des données numériques par l’installation électrique. À ce jour, elle ne terrorise pas les possesseurs de box Internet. Pourtant, elle est couramment utilisée pour relier la box à son décodeur TV.
Dans son expertise publiée en mai 2016, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) évoquait de « faibles niveaux » d’exposition aux champs électromagnétiques générés par la transmission CPL. Bien en dessous des normes, et comparables à ceux que procure le voisinage avec un téléviseur ou une lampe. Statuant à son tour en décembre dernier, l’Agence nationale pour la sécurité sanitaire (Anses) est grosso modo allée dans le même sens. Son rapport a cependant été critiqué par une officine indépendante, le Criirem (Centre de recherche et d’information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques).
Dans l’affaire, Linky semble surtout cristalliser la méfiance envers les objets connectés. Et fédérer contre lui la lutte des « électrosensibles » – les gens qui se déclarent affectés par les ondes.
« Un passage en force »
Reste à savoir si prendre le nouveau compteur électrique pour emblème de cette cause est bien rationnel quand une partie non négligeable de la population ne parvient plus à vivre à plus de dix centimètres de son smartphone sans faire une crise de manque… « Sauf que personne ne vous oblige à avoir un smartphone ou une box Internet », proteste Christophe Marceteau, le maire de Montpeyroux, une petite commune de Dordogne située entre Libourne et Bergerac.
Sa commune est l’une des deux mises à l’index par le tribunal administratif de Bordeaux pour avoir voté une délibération anti-Linky jugée illégale. Montpeyroux a été condamnée à verser 1 200 euros au titre des frais de justice. « On a voulu faire un exemple pour dissuader d’autres maires », analyse Christophe Marceteau, amer face à ce qu’il considère comme « un passage en force au profit d’intérêts industriels pour remplacer des compteurs qui marchent bien ».
Dans les rangs des opposants, c’est cette gamme d’arguments qui est maintenant privilégiée. Membre de l’équipe municipale à Saint-Macaire, dans le sud de la Gironde, militant antinucléaire connu comme le loup blanc, Stéphane Lhomme anime un blog, dont l’intitulé épouse le contenu.
« Je réfute le terme “vieux compteur”. Les gens ont des compteurs électromécaniques parfaitement fiables. Le déploiement de Linky va coûter cinq milliards d’euros. Même si le remplacement est gratuit, c’est nous qui allons payer au final ! », s’insurge-t-il. Enedis répond que les économies réalisées grâce aux nouvelles fonctionnalités du compteur rendront à terme l’opération blanche.
La vie privée menacée ?
Stéphane Lhomme brandit également le spectre de l’intrusion d’Enedis dans la vie privée des abonnés, l’évolution précise de la consommation électrique du foyer pouvant être retracée.
La CNIL, la Commission nationale de l’informatique et des libertés, a justement été mise dans la boucle pour éviter toute dérive. Maire-adjoint (EELV) de Mérignac, en Gironde, organisateur d’une réunion publique sur Linky l’an passé, Gérard Chausset observe toute cette controverse avec une certaine distance. « On ne peut pas à la fois vouloir moins de nucléaire avec un réseau électrique décentralisé et se priver des moyens de le piloter finement. Je ne sais pas si Linky est le “bon” compteur, mais ce n’est pas un enjeu ». Beaucoup le pensent, effectivement…
>>> Lire aussi : Un soir au Bugue (24), avec les anti-Linky qui prennent la mouche
Gazpar sonne lui aussi à la porte
Il n’y a pas que Linky dans la vie, il y a aussi Gazpar. De la même race des compteurs communicants, il doit d’ici 2023 prendre la place des 11 millions de compteurs gaz de GRDF, la filiale d’Engie qui gère le réseau français. Contrairement à Linky, son déploiement reste embryonnaire pour le moment. GRDF n’a équipé que quatre zones tests (dans les Côtes d’Armor, en Seine-Maritime, dans les Hauts-de-Seine et à Lyon) avec 130 000 compteurs mais l’entreprise s’apprête à passer la vitesse supérieure. Elle vise 600 000 compteurs posés à la fin de cette année et donnera le top départ au début du mois de mai, notamment dans l’est de la France.
Gazpar précède une autre vague, celle de la nouvelle génération des compteurs d’eau. Et il y a peu de chances que les oppositions virulentes qui germent un peu partout à propos de Linky épargnent leurs petits frères tant la méfiance semble installée dans une partie de la population.
Même si la technologie s’avère différente, le principe est grosso modo le même qu’avec le nouveau compteur électrique : Gazpar relèvera automatiquement la consommation de gaz de l’abonné et la communiquera deux fois par jour.
GRDF argue de l’innocuité totale de son compteur, inclus dans l’étude de l’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire) qui a été rendue publique en décembre dernier. « L’exposition à proximité d’un compteur de gaz ou d’eau est très faible, compte tenu de la faible puissance d’émission et du nombre réduit de communications », a statué l’Anses.
Le procédé supprimera la traditionnelle visite de relève du compteur. Selon GRDF, le suivi effectué par l’abonné lui permettra aussi une meilleure maîtrise de sa consommation.
L’argument n’est pas des plus percutants quand la CRE (la Commission de régulation de l’énergie) estime les économies réalisables à 1,5 % en moyenne.
 

Partager

Ajouter un commentaire

CAPTCHA
This question is for testing whether or not you are a human visitor and to prevent automated spam submissions.
Image CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.