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BUDGET 2013 DE LA COMMUNAUTE URBAINE MON INTERVENTION ET EXPLICATION DE VOTE

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CONSEIL DE CUB DU 21 décembre 2012 Délibération n°47 : Budget primitif 2013 Intervention de Gérard Chausset ________________________________________
Monsieur le Président, CherEs CollèguEs, Comme chaque année à cette période, nous débattons du budget de notre collectivité pour l’année à venir. C’est un moment important car le budget est un marqueur particulièrement fort d’une politique et de priorités sociales et sociétales. En préambule, permettez-moi tout d’abord de rendre un hommage appuyé à Serge Haget, qui œuvre depuis de longues années maintenant à la bonne gestion de nos finances et qui vit aujourd’hui l’adoption de son dernier budget primitif avant son départ en retraite. Ce budget 2013 de la CUB, d’un montant de près d’un milliard d’euros, est le dernier budget en année pleine de la mandature. Il convient donc d’en faire un peu le bilan. Dans un contexte de crise sociale, environnementale et économique qui n’a malheureusement guère varié, ce budget 2013 est globalement en cohérence avec le projet politique porté au sein de notre collectivité. Nous y retrouvons les priorités majeures que nous avons définies ensemble et que nous partageons, à quelques réserves près (que je détaillerai dans un instant). Notre groupe votera donc majoritairement ce budget, nos deux élus bordelais s’abstiendront. Ce vote dissocié est tout à fait assumé et n’est pas conflictuel. Il s’appuie essentiellement sur le fait que la CUB participe au financement du Grand Stade, participation que nous avons combattue, au nom de l’utilité sociale. Nous ne sommes pas contre l’édification d’un tel équipement sur le principe, bien que la rénovation de Lescure n’ait pas été réellement étudiée, mais nous pensons que la CUB a d’autres priorités. Ce dossier restera pour nous comme une erreur. Parmi les motifs de satisfaction de ce budget, il est à souligner une nouvelle fois l’effort continu (et encore accru) dans le domaine du logement et des transports. 2013 verra ainsi la poursuite de l’action en faveur de l’amélioration du réseau de bus, des modes de déplacement doux avec la mise en œuvre de la politique Vélo adoptée en octobre, ainsi que l’entrée en phase opérationnelle de la 3ème phase du TCSP. Ce budget 2013 pose également les jalons de notre politique de déplacements à moyen et long terme avec la préparation de la prochaine DSP et la finalisation du SDODM. Concernant le logement, le rythme soutenu en termes de production (7500 logements par an) nous semble absolument crucial dans un contexte difficile qui frappe durement un nombre grandissant d’habitantes et habitants de notre agglomération. Sur ce volet, c’est avec une grande satisfaction que nous notons que la politique logement fait l’objet de nos priorités politiques, au même titre que des priorités gouvernementales. Ce budget 2013 est également l’occasion de souligner les nombreuses avancées positives qui sont intervenues au niveau des politiques communautaires depuis 2008 tant en termes de gouvernance que d’innovations. Nous avons ainsi pris acte avec satisfaction du volontarisme affiché pour rompre avec le passé, et le passif, en matière de contrôle et de suivi des DSP. Cette mandature restera celle de leur reprise en main et de la marche vers la gestion en régie de l’eau. La mise en œuvre des contrats de co-développement, l’évolution des compétences, la mise en place d’un nouveau réseau de transport sont autant d’éléments qui ont permis une meilleure lisibilité de l’action communautaire. En matière d’innovations, la démarche initiée dans le cadre du projet métropolitain, la Politique Vélo, le Plan Climat, le déploiement du numérique constituent les fondations d’une communauté urbaine en phase avec les enjeux de son temps. Nous approuvons et soutenons sans réserve, vous le savez, ces choix. Il est bien entendu que dans un tel budget tout ne peut pas être consenti par un groupe écologiste de gauche. Comme je l’ai exprimé en préambule, nous maintenons notre position plus critique sur certaines options budgétaires. Nous ne pouvons pas passer sous silence les pesanteurs qui se font jour sur certains dossiers, fruit d’une cogestion, qui a certes eu le mérite de garantir un fonctionnement apaisé de la Communauté urbaine pendant des décennies mais qui échoue aujourd’hui à faire sortir de l’ornière certains dossiers, du moins suffisamment rapidement ou avec l’ambition attendue. La politique foncière est à notre sens emblématique de cette recherche du consensus permanent qui ne permet pas d’aller aussi vite que de besoin sur un dossier majeur, alors même qu’une position politique majoritaire se dessine. En attendant nous sommes encore au milieu du gué, car la frilosité regagne vite du terrain quand il s’agit de rompre avec les certitudes du passé. D’autres dossiers peinent à trouver au sein de cette assemblée l’impulsion nécessaire à leur mise en œuvre : c’est le cas de la politique des déchets qui patine quelque peu. Sur la gouvernance, si la cogestion, qui consiste à créer du consensus pour dépasser les clivages politiques, est restée en vigueur, de nouvelles règles ont été mises en œuvre pour sortir de la politique de guichet et de troc, à l’image des contrats de co développement. Mais tout n’est pas réglé pour autant. Ainsi, sur l’évolution des compétences, si un pas a été fait, nous n’avons pas assez progressé en la matière, notamment sur le sport et la culture. Seuls deux événements pourraient venir à mon sens clarifier la situation actuelle : une nouvelle législation avec l’élection du conseil au suffrage direct ou bien un rapport de force majoritaire plus conséquent. Pour l’heure, cette mandature restera comme celle du mariage entre mobilité et urbanisme, logement et transport, même si les projets de PLU et de SCOT nous laissent pour l’instant dans le doute. Cette volonté de mettre en œuvre des outils qui permettront à notre agglomération d’essayer de combattre l’étalement urbain est pour nous un élément fondateur d’une agglomération qui ne soit pas seulement l’addition de 27 communes mais réellement l’émanation d’une métropole qui maîtrise son destin et préserve le futur. Nous marquons notre satisfaction sur le fond et sur la forme, continuons à « décoincer » la CUB, car il y a encore beaucoup à faire…

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