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Alain Anziani candidat à sa succesion en 2020

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Mérignac : Alain Anziani sera candidat à la mairie en 2020

Abandonnant le Sénat au profit de la commune de Mérignac, Alain Anziani assure qu’il sera candidat à sa succession au poste de maire en 2020.

« Sud Ouest » La loi sur le non-cumul des mandats vous oblige à trancher entre le Sénat et la mairie. Confirmez-vous votre choix en faveur de Mérignac ?

Alain Anziani Oui, je confirme. Ces deux fonctions me passionnent. Le travail de législateur m’a procuré beaucoup de satisfaction. Mais je suis maire depuis maintenant trois ans. J’ai engagé un certain nombre de projets et j’ai envie de les voir aboutir.

Autre raison, le législateur est plus éloigné du terrain. Il n’est pas en responsabilité directe. De plus, le Parti socialiste va se retrouver durablement dans la minorité au palais du Luxembourg. Ici, à Mérignac, je suis le capitaine du navire. Ça donne un surcroît d’intérêt à la fonction.

Votre décision a-t-elle mis du temps à mûrir ?

Non, c’était clair dans mon esprit. J’observe d’ailleurs que la plupart des parlementaires ont privilégié la fonction d’exécutif local.

Le naufrage socialiste à la présidentielle et aux législatives vous a-t-il influencé ?

Ça n’a aucun lien.

Du coup, serez-vous candidat à Mérignac aux élections municipales de 2020 ?

Je souhaite me représenter. Je serai candidat à ma propre succession. Après, nous avons au PS nos procédures de désignation. Je ne peux pas les piétiner.

Pouvez-vous expliquer ce choix ?

Aujourd’hui, le temps politique est très long. Se limiter à un mandat ne permet pas de faire grand-chose. La plupart des chantiers nécessitent beaucoup plus de temps pour se concrétiser. En témoignent les projets d’extension d’Aérocampus Aquitaine à Mérignac et de création du stade nautique. Je pense avoir une légitimité à concrétiser ce que j’ai initié.

La nouvelle donne politique nationale liée à l’émergence de La République en marche vous oblige-t-elle à plus de vigilance vis-à-vis du terrain ?

Une de mes préoccupations majeures, c’est d’être sur le terrain, dans la proximité avec les Mérignacais. Cette méthode doit être poursuivie et amplifiée. Il y a certes les conseils de quartier. Ils ont du succès et apportent de l’interactivité, c’est bien, mais il convient d’aller au-delà. Sinon, on voit toujours les mêmes têtes. On va donc lancer des réunions au pied des immeubles. L’expérience de Marbotin m’a suggéré cela (1). Il ne faut plus attendre des habitants qu’ils viennent à nous. Nous devons aller vers eux, les inviter à descendre de leurs étages pour rencontre le maire et l’équipe municipale.

Quand ces réunions débuteront- elles ?

Dès la fin de l’année. Il y a des personnes qu’on ne voit jamais, qui ne lisent pas forcément la presse, ne consultent pas le site Internet ou le magazine municipal. On a un vrai problème de communication. Même s’il est illusoire de penser qu’on peut rencontrer tout le monde dans une cité de 70 000 habitants, je pense possible d’en toucher davantage. Ensuite, le bouche-à-oreille développe l’effet de diffusion. En matière de communication, il ne faut rien négliger.

Vous prônez donc une forme de campagne électorale continue…

On doit rendre compte de notre mandat et ce, dès le premier jour. L’idée qu’il y a la campagne électorale d’un côté et l’action municipale de l’autre est aujourd’hui dépassée. Les gens vous jugent en permanence. On le constate sur les marchés. J’y suis très fréquemment, sauf sur celui de Mondésir où je m’aperçois d’un certain déficit. Ces rencontres m’apprennent en général beaucoup. D’ailleurs, je dis souvent que ma permanence se trouve sur les marchés. Je note ce qu’on me dit sur mon téléphone et tous les lundis matin, j’ai ma liste de courses. Quand je dis aux gens : ‘‘Je vais regarder votre problème’’, cela ne veut pas dire que je vais tout résoudre. Toutefois, ils attendent un suivi. Si ce qu’ils réclament n’est pas de mon ressort, je leur dois ce retour.

Vous serez jugé au final sur votre bilan. Estimez-vous que tout faux pas est interdit ?

Les gens sont très exigeants, c’est presque devenu une question de culture et de méthode chez eux. Les hommes publics ont perdu la confiance de la population et c’est à nous de la regagner. Il me semble possible d’expliquer, par exemple, que la réalisation du nouveau stade nautique nécessitera quatre ans. L’autre jour, j’ai rencontré des responsables du Sport Athlétique Mérignac (SAM), et chaque section demandait son équipement. En matière d’écoles, c’est pareil. Dans ce cas, je trace d’emblée un cadre budgétaire en disant ce qu’on peut faire avant 2020, et ce qu’on fera après cette date. Les gens sont des lobbyistes presque professionnels. Ils ont compris comment ça fonctionnait. En tant qu’élu, il est de ma responsabilité de rappeler que tout ne se fait pas en un jour.

Deux élus macronistes siègent désormais au Conseil municipal de Mérignac, un dans l’opposition (Christophe Vasquez) et l’autre dans la majorité (Gérard Chausset). Vous sentez-vous bordé ?

Tant que la majorité avance d’une façon harmonieuse et que chacun respecte la ligne municipale, je n’ai pas d’observation à faire. Je ne veux pas tout confondre.

On a le droit d’avoir des opinions nationales différentes. Ce qui compte, c’est la cohésion locale. Je l’ai dit et le redit, la ligne jaune, c’est le budget. Toute personne qui voterait contre celui-ci n’appartiendrait plus à la majorité. Ça, c’est certain !

(1) Alain Anziani fait référence à des réunions avec les habitants de cette résidence, en présence du préfet, pour les informer de l’accueil de migrants à Mérignac. Le centre d’accueil et d’orientation de la Marne est aujourd’hui fermé.

 

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