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Certes, certaines annonces vont dans le bon sens comme le maintien des services publics, (voir les propositions que j’avais faites en demandant un moratoire), la ré-indexation des petites retraites, la création d’une sorte de retraite plancher de mille euros, la baisse de l’impôt sur le revenu, des avancées sur la démocratie avec le conseil de la participation citoyenne de 150 citoyens tirés au sort. L’annonce également d’un plafond de 24 élèves maximum par classe jusqu’au CE1, est une mesure pour laquelle on peut se demander d’ailleurs pourquoi elle n’a pas été prise plus tôt.
Il n’ y a rien de révolutionnaire mais la volonté de conserver le socle Républicain, avec la création des maisons cantonales de services publics, l’assouplissement sur la réduction de 120 mille fonctionnaires, le maintien des 35 heures et celui de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans.
En revanche, je suis très déçu et perplexe par l’absence de mesures concrètes pour faire de la transition écologique un cap qui pouvait faire sens avec l’agenda 2025 fixé par le Président, et ainsi devenir un nouveau pilier de notre société avec un engagement mobilisateur pour le futur.
Après ce Grand Débat, Emmanuel Macron n’apporte pas de réponse à toute une partie de la population de plus en plus émue, inquiète et en colère face au dérèglement climatique.
Aucune proposition tant sur les mobilités (même si une loi est en cours), les EnR, que sur la rénovation énergétique des logements et la lutte contre la précarité énergétique, tous créateurs d’emplois et de gains de pouvoirs d’achats. La fiscalité écologique avec la taxe carbone est passée à la trappe.
Les annonces faites sur la transition (conseil de défense écologique, convention citoyenne de 250 personnes pour imaginer de nouvelles mesures) sont mieux que rien, mais ne risquent pas de donner espoir à la mobilisation de la jeunesse ou aux 2 millions de signataires de la pétition « l’affaire du siècle ». L’urgence climatique est en salle d’attente. C’est une nouvelle occasion manquée et une erreur politique.
Au-delà de la déception, c’est pour moi au final incompréhensible. Comment Emmanuel Macron qui tient d’un côté un discours de rang mondial sur le changement climatique, mais après 3 mois de débat arrive seulement à proposer sur ce sujet majeur « de tirer au sort des citoyens pour formuler des propositions » alors que l’on sait ce qu’il faut faire et qu’un débat citoyen vient d’avoir lieu!
C’était l’heure de trancher et d’oser des propositions, mais la sortie du Grand Débat oublie l’enjeu de la Transition écologique.
Gérard CHAUSSET
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