PORTRAIT L'optimisme généreux
de Marie-Noëlle
Fortement impliquée dans le tissu associatif, une
riveraine de l'avenue de Peychotte rêve d'un café littéraire à
Arlac
Par : S C J
Marie-Noëlle Harismendy (Photo Bernard
Bonnel)
Installée à Arlac depuis trois ans et demi seulement,
Marie-Noëlle Harismendy y est toutefois connue comme le loup blanc :
déléguée de parents d'élèves (FCPE) au groupe scolaire
Marcellin-Berthelot, bénévole active à Arts & Loisirs d'Arlac,
militante chez les Verts, cette prof de maths en congés de
l'éducation nationale depuis sept ans pour élever ses quatre enfants
ressemble à ces personnages animées d'une telle foi dans la
citoyenneté qu'ils dépensent tout leur temps libre dans le bénévolat
associatif. Avec toutefois un jardin secret : le bridge, qu'elle
pratique passionnément. « Bordelaise de souche », si Marie-Noëlle Harismendy porte un nom basque,
« c'est la faute de
mon mari » s'amuse-t-elle. En quittant son quartier Judaïque, elle s'est
découverte «
Mérignacaise d'adoption, mais aussi de coeur : j'aime cette ville
pour ses dimensions humaines, et pour l'air qu'on y respire. Si on
n'est qu'à dix minutes du centre de Bordeaux, ici, on est déjà parmi
les arbres, presque à la campagne. Et bientôt, le tramway s'arrêtera
tout près d'ici. »
Les premiers mots qui lui viennent à l'esprit pour parler d'Arlac
sont charmeurs («
chaleureux, très dynamique ») et témoignent de son amour pour le quartier.
Malgré la progression indéniable de l'incivilité et de la petite
délinquance, et la disparition progressive des commerces
alimentaires de proximité au profit d'agences bancaires.
« Tout le quartier
s'angoisse avec ça, et se demande si les commerces qui restent
tiendront le coup. » Le dynamisme qu'elle ambitionne pour Arlac, elle y croit :
ce mois-ci lors d'une réunion publique, l'idée d'un marché de plein
air hebdomadaire a été lancée et semble recueillir l'enthousiasme de
la majorité des Arlacais. « Ici, on sent que les gens ont envie que ça bouge, que ça
avance, que ça vive... » De son côté, elle nourrit un rêve de moins en moins secret :
ouvrir un café littéraire associatif à Arlac, « un lieu généraliste, avec de
nombreuses heures d'ouverture, qui concernerait toutes les
générations. » Un
endroit qui proposerait des soirées à thème, un « coin des poètes »,
des jeux, des concours de baby-foot, de belote, d'échecs...
L'optimisme et la conviction qui émanent de Marie-Noëlle
Harismendy semblent indestructibles. Tant mieux : ils seront sans
aucun doute des armes précieuses lorsqu'il faudra résoudre une à une
les difficultés pour mener à bien son projet. A commencer par la
première d'entre elles : trouver un lieu adéquat.