ZAC CENTRE-VILLE.-- L'élu de l'opposition, Bernard Gonzalez,
dépose un recours contre l'îlot 1. Une décision plutôt mal
accueillie, à gauche comme à droite
Le
coeur de ville ciblé
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Soixante-six logements doivent être construits
sur l'îlot 1, avec des commerces au
rez-de-chaussée. PHOTO D.M.
| Depuis le 24 septembre, Bernard Gonzalez
souffre d'insomnie. Ce jour-là, il a déposé un recours auprès
du tribunal administratif sur l'ilôt 1 de la Zac centre-ville
dont il conteste certains points. L'entrevue qu'il avait eu le
samedi précédent avec le maire l'avait secoué : « Michel
Sainte-Marie auprès duquel j'avais précédemment déposé deux
recours gracieux toujours pour la Zac, m'a reçu d'une maniète
étonnante. Au cours de cette rencontre longue et agréable, je
lui ai dit "Vous êtes le premier à vendre Mérignac et moi le
second parce que j'ai aussi intérêt à ce que la ville avance."
Au moment de nous quitter, il m'a serré la main et lâché :
"Monsieur Gonzalez, vous êtes un Républicain démocrate
mérignacais. Je vous demande de reculer sur ce dossier". Je
lui ai répondu que j'allais passer un très mauvais week-end ».
L'élu RPF de l'opposition municipale dit avoir longuement
réfléchi : « Il y a deux personnages en Michel Sainte-Marie.
L'homme arriverait à me faire baisser la garde. Mais c'est le
maire que je ne crois plus. J'aimerais travailler avec lui
mais en douze ans, on n'a jamais eu de réunions avec tous les
conseillers municipaux. J'ai conscience du retard que ma
décision risque d'apporter au projet et je sais pertinemmemnt
que je peux tout bloquer. Quatre mois, un an, quatre ans...
C'est pour ça que je ne dors plus ! »
A titre privé. Qu'est ce qui déplaît autant à Bernard
Gonzalez ? « Au début, le projet prévoyait du R+2. Le maire a
changé d'avis. Aujourd'hui c'est du R+4. Trop haut, trop
dense. Ensuite il y a cent trois parkings pour soixante-six
appartements, ce qui fait une et demi par logement. Trop peu.
Idem pour les commerces et les bureaux du premier étage. C'est
bien que les gens viennent à pied, à vélo, en bus ou en tram
mais dans vingt ans la voiture existera encore. Je voudrais
qu'on revoit ces deux points. Je demande deux places de
parking par appartement, plus 10 % pour les visiteurs et un
règlement de co-propriété qui stipule que ces emplacements
sont affectés aux seuls propriétaires. J'étais le seul à
pouvoir faire ce recours. Parce que je possède un appartement
au Parc du Château qui est voisin et où je n'ai pas de
parking, parce que je suis président de l'association de
défense des Mérignacais et conseiller municipal. Mais
attention, j'ai effectué cette démarche à titre privé car je
ne sais pas si en 2008 je serai encore élu à Mérignac ».
Bernard Gonzalez se sent pousser des ailes pour aller
ferrailler à Martignas où le chef de file de la droite
Jean-Louis Veyry vient de démissionner. « On me sollicite pour
tirer la liste ». A moins qu'il ne reste fidèle à Thierry
Millet : « Il mérite un coup de main pour l'urbanisme et
l'environnement. Sans me flatter, je suis un de ceux qui
connaît le mieux ces sujets ».
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