ENVIRONNEMENT. -- Les employés municipaux ont un parc de
vélo à leur disposition pour effectuer leurs trajets
professionnels. Ils adorent
Ecolos, les agents à vélo
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Thibault Grenier, journaliste à la mairie,
utilise le vélo pour ses reportages
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D. M.
| Agnès Durand est enquêtrice à
la direction générale des services. Et donc tous les jours,
elle sillonne la ville pour débusquer les panneaux
publicitaires en infraction, ou recenser ceux qui sont
conformes. Un boulot qu'elle accomplissait jusqu'ici avec une
voiture électrique maison. Depuis quelques jours, Agnès pédale
: « Quand j'ai appris que la municipalité mettait des vélos à
notre disposition, j'ai sauté sur l'occasion. Je suis une
adepte puisque je me rends ici à bicyclette. Pour des petits
trajets, c'est pratique et sain. Par contre, si je dois me
rendre de l'autre côté de la rocade, je prends une voiture ».
Agnès Durand trouve ces vélos plutôt confortables : « Il y a
un panier pour mettre le sac, des pneus increvables et un
cadenas intégré ».
Thibault Grenier a aussi tenté la
nouvelle formule de déplacement : « Je suis journaliste
multimedia et je pars à vélo sur mes reportages. Jeudi matin,
j'étais au foyer du Jard qui est à un kilomètre. L'autre jour,
c'était au Krakatoa , à quatre kilomètres. Et c'est agréable
».
Même une douche.
Les
vingt-cinq vélos mis à disposition des employés municipaux
sont dispersés sur trois sites : l'hôtel de ville, le centre
technique de l'environnement, à Beaudésert, et le service des
sports. « On doit les réserver par téléphone et jusqu'à
maintenant j'en ai toujours trouvé un », assure Thibault
Grenier. Des gants, des casques, des ponchos de pluie et des
pinces à vélo sont prévus pour les utilisateurs. Et les
employés peuvent même s'offrir une douche à leur retour. De
l'hôtel de ville, on est à quatre minutes du centre, à trois
du service des sports, à neuf du parc Bourran, à quinze du
Burck ou à huit de Capeyron. « Non polluant, pratique et
excellent pour la forme, l'usage du vélo n'a que des avantages
», se réjouit le Vert Gérard Chausset, adjoint à
l'environnement. « Il faut changer les comportements. Ce n'est
pas qu'une action symbolique ».
Solutions innovantes. Alain Anziani, adjoint à la politique de
la ville, resitue cette expérience dans le cadre de l'Agenda
21 : « L'utilisation des vélos en est une application
concrète. Elle permet de réduire l'émission de gaz carbonique
et donc l'effet de serre. Il y a un côté qualité de vie. Le
but est d'en faire un moyen de transport à part entière. Tout
le monde est gagnant, y compris la ville qui fait des
économies sur le carburant ».
La réaction a été positive et
l'emprunt des vélos se fait sur la base du volontariat. En
2003, la ville avait reçu le prix des Eco-maires pour la
création du plan de déplacement des entreprises. Elle voulait
mettre en place des solutions innovantes. Il faut rappeler que
35 000 salariés travaillent sur la commune dont 85 % prennent
la voiture ! Et dans 92 % des cas il n'y a qu'un seul occupant
à bord. 3,4 % des salariés ont recours au transport en commun.
C'est ainsi que la municipalité a demandé aux gros employeurs
(Dassault, armée de l'air, Cofinoga, Bouygues etc...)
d'expérimenter le co-voiturage ou le ramassage du bus.
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