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                | PLU. -- Le Conseil municipal rend un avis favorable mais pas 
                  unanime. La droite vote contre et LO s'abstient. Logement et 
                  environnement ont dominé les débats 
 Coulée verte et habitat social
 
 
                    
                    Bernard Gonzalez (RPF) vit un drame. Son 
                  rêve : devenir adjoint à l'urbanisme. Son problème : il est 
                  dans l'opposition. Alors, lundi soir, il a du se contenter de 
                  « jouer (sic) à l'adjoint à l'urbanisme ». Avec des positions 
                  très tranchées. La densification ? « Une hérésie » ! Selon lui 
                  « on ne trouvera pas des gens pour rester à l'intérieur de la 
                  rocade car ils sont attirés vers le Bassin, où il y a plus 
                  d'espace ». Ou alors, quitte à urbaniser, autant employer les 
                  grands moyens : en ce sens il a tout bonnement proposé de « 
                  déménager l'ARAA à Beutre » et d'utiliser la vingtaine 
                  d'hectares ainsi libérés ! Bernard Gonzalez a également 
                  manifesté son goût pour les solutions radicales en réitérant 
                  son idée de création d'un « viaduc » qui irait « de 
                  Lormont-pont d'Aquitaine à Gradignan-Bersol » pour résoudre 
                  définitivement la question de la densité du trafic dans et 
                  autour del'agglomération ! Le projet de PLU ne contenant rien 
                  de tel, il a voté contre.
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                      | Lors de la présentation en séance du conseil 
                        municipal, cartes à l'appui PHOTO BERNARD BONNEL
 
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 Espaces 
                  verts. Thierry Millet, ainsi que les autres membres du groupe 
                  Agir pour Mérignac (minorité de droite) a également voté 
                  contre. Pour diverses raisons. L'objectif en nombre 
                  d'habitants ne lui a pas paru « clarifié ». Surtout, il a 
                  considéré que le document n'apporte pas sur « la coulée verte 
                  » les « assurances » qu'il souhaitait. Concrètement, il a 
                  regretté qu'une zone située au nord de la VDO, entre les 
                  avenues de Bon-Air et de Kaolack soient classée « à urbaniser 
                  », même sous conditions.
 Il a aussi reproché à la majorité de se 
                  livrer à un exercice de « communication politique » quand elle 
                  met en avant le doublement des espaces verts et boisés (500 
                  hectares contre 210 précédemment). Pour lui cela relève de « 
                  l'équation mystère ». Car, si Thierry Millet note bien qu'il y 
                  a « davantage d'espaces boisés à conserver », il assure avoir 
                  observé ces dernières années une « réduction des espaces verts 
                  en ville ».
 Son intervention lui a valu cette remarque de l'adjoint 
                  à l'urbanisme Claude Baudry : « Vous avez voté, comme moi, 
                  dans le SCOT (Schéma de cohérence territoriale) la partie à 
                  urbaniser du nord-VDO. » Ce qui permettra, un peu plus tard, à 
                  Jean-Michel Tavart (PS) d'en remettre un couche en soulignant 
                  « les incohérences de M. Millet »(1).
 Nelly Malaty 
                  (Lutte ouvrière) s'est abstenue. Au motif général que les 
                  élus, selon elle, ne disposent pas de « moyen de contrôle ». 
                  Dès lors, elle craint que tout ce qui touche au logement ne 
                  donne en réalité « le pouvoir aux promoteurs » et ne relève 
                  davantage « des affaires juteuses que des mesures sociales ». 
                  Sur un plan plus spécifique, elle a regretté que le zonage 
                  n'ait pas été modifié de manière à permettre la « 
                  régularisation » de la situation des gens du voyage installés 
                  sur des terrains agricoles, place Dauphine.
 
 
 « Ville durable ». Le PC, partenaire de la 
                  majorité municipale, a voté pour : « une lecture claire, des 
                  propositions en accord avec les objectifs communautaires », a 
                  commenté Michèle Iste. En insistant toutefois sur la question 
                  du logement social. Le PC voudrait que dans ce domaine les 
                  collectivités puissent « préempter du foncier ». Il voudrait 
                  également « imposer des quotas aux investisseurs privés ».
 Les 
                  Verts ont également voté pour. Gérard Chausset a vu dans le 
                  projet de PLU « un outil dynamique » porteur d'une « vision de 
                  la ville que l'on veut d'ici quinze ans ». Il s'est félicité 
                  que dans cet « exercice difficile du mariage des contraires », 
                  le choix ait été fait de « la ville durable contre la ville 
                  étalée ». Sur la question du logement, Gérard Chausset a 
                  souhaité que l'on « pousse la réflexion plus loin » et suggéré 
                  en ce sens la constitution d'un « groupe de travail ». 
                  S'agissant de la « coulée verte », le porte-parole des Verts a 
                  réclamé « une attention particulière », qu'elle soit le lieu 
                  d'un « grand projet ».
 Dans les réponses qu'il a apportées, 
                  Claude Baudry, a précisé que « 70 000 habitants est un chiffre 
                  raisonnable vers lequel on peut aller. » Il a affirmé aussi 
                  qu'il « y a bien des espaces boisés dans tous les quartiers. » 
                  Il a souligné encore « le nombre non négligeable d'hectares 
                  réservés pour l'accueil de logements sociaux de toutes 
                  catégories ». Michel Sainte-Marie a affirmé pour sa part que « 
                  le doublement des espaces verts et boisés » est la meilleure « 
                  réponse aux accusations de bétonnage » proférées par Thierry 
                  Millet. Le maire a salué la qualité du débat et rappelé en 
                  conclusion que le document de PLU « n'est pas figé », invitant 
                  donc à une large participation des Mérignacais à l'enquête 
                  publique.
 (1) Thierry Millet a affirmé hier que sa position n'est 
                  pas « incohérente » dans la mesure où le SCOT n'interdit pas 
                  de réserver des zones inconstructibles pour la création 
                  d'espaces verts dans la partie citée en référence au nord de 
                  la VDO. Affirmation qu'il porte, dit-il, après avoir vérifié 
                  le texte, qu'il n'avait pas à sa disposition lors de la séance 
                  du conseil.
 
 « 70 000 habitants est un chiffre 
                  raisonnable vers lequel on peut aller » (Claude Baudry, 
                  adjoint à l'urbanisme)
 
 
 
 
 
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